Parcoursup : comment bien choisir sa mineure en L1.SpS à Strasbourg ?
Contexte
Depuis la dernière réforme, les étudiant•e•s en L1.SpS doivent obligatoirement choisir sur Parcoursup, en plus des enseignements liés à la santé, un enseignement parallèle « hors santé » issu d’une autre faculté : c’est ce qu’on appelle la mineure.
L’objectif est de permettre à l’élève non admis•e en deuxième année de Santé de se réorienter dans le cursus de la mineur choisie, et ce directement en deuxième année (sous conditions).
Souvent présenté à tort comme un « plan B », le choix de la mineure génère quantité de questions et d’angoisses pour l’étudiant•e en passe de débuter ses études de Santé, et c’est pourquoi formaScience propose ce guide détaillé pour bien comprendre les (non-)enjeux qui gravitent autour du choix de la mineure.
Pas moins de 11 mineures au choix
Sur Parcoursup, il existe onze mineures auxquelles postuler, qu’il convient de catégoriser en trois grands groupes :
Les mineures à dominante mathématique :
- Mathématiques (MAT)
- Chimie (CHM)
- Physique (PHY)
- Plurisciences et Sciences de l’Univers (PLS/STU)
Les mineures à dominante scientifique :
- Sciences du sport (APS)
- Sciences de la vie (SDV)
- Sciences économiques et gestion (SEG)
Les mineures à dominante humaniste :
- Psychologie (PSY)
- Droit (DRT)
- Sciences sociales (SOC)
Les chiffres de Parcoursup passés à la loupe
Pour chacune des mineures présentées ci-dessus, Parcoursup fournit deux valeurs à prendre en compte lors du choix : le taux d’accès et le nombre de places disponibles par filière.
Pour choisir judicieusement sa mineure, il est important de savoir lire et analyser correctement ces données.
Le taux d’accès reflète la cote de popularité de la mineure : plus le taux d’accès est faible, plus le nombre de demandes est élevé par rapport au nombre de places disponibles. Un taux d’accès faible indique donc un fort intérêt pour cette filière là où un taux d’accès élevé indique qu’une mineure est moins demandée.
Si certaines filières comme Psychologie et Sciences du Sport sont plus populaires auprès des étudiant•es, c’est souvent parce qu’elles sont, pour la majorité des gens, plus compatibles avec les études de santé (elles nécessitent parfois un peu moins d’investissement que d’autres mineures, leur rythme d’évaluation est plutôt léger, etc.). En parallèle, les mineures moins demandées comme Maths ou Physique sont souvent plus denses et conviennent mieux à des étudiant•es ayant déjà des facilités dans ces domaines.
Un guide pour bien choisir
Pour choisir correctement sa mineure, il faut les comparer en analysant toutes les informations qui les composent :
1. Bien regarder toutes les matières disponibles en détail
Chaque matière possède des modalités différentes et il est important de bien toutes les prendre en compte pour faire un choix en accord avec son profil et ses envies (si l’on n’aime pas les maths, il est peu probable que l’on s’épanouisse dans une mineure à dominante mathématique).
Pour faciliter son choix, il est conseillé de s’appuyer sur les données disponibles sur Parcoursup (et dans cet article), comme par exemple les prérequis demandés dans certaines filières, les liens directs ou indirects d’une mineure avec la L1.SpS, les modalités d’admission (certaines mineures sont attribuées uniquement en fonction des relevés de notes, quand d’autres prennent en compte le parcours scolaire dans sa globalité, la lettre de motivation...), etc.
2. Choisir en fonction des prérequis indiqués et des options/spécialités suivies au lycée
Les mineures à dominante mathématique nécessitent d’avoir choisi certaines options et spécialités au lycée et ne sont accessibles qu’aux personnes répondant à ces critères.
Même si les mineures à dominantes scientifique et humaniste ne possèdent pas de prérequis scolaires, elles sont quand même plus adaptées à certains types de profils et il est donc très important de faire son choix en fonction de soi, son caractère, son autonomie, etc.
3. Étudier les modalités et la fréquence des examens
Un autre aspect, propre à chaque parcours et qui ne doit pas être laissé de côté, concerne les modalités d’examen de chaque mineure. Là où les mineures à dominante mathématique sont principalement testées sous forme rédactionnelle, d’autres mineures combinent souvent rédaction et QCM, voire parfois seulement l’un ou l’autre en fonction du parcours choisi. Il est donc conseillé de mettre l’accent sur des mineures dont les modalités d’examen nous correspondent.
La fréquence des examens doit également influencer cette réflexion, car certaines mineures comportent plusieurs examens par mois là où d’autres ne sont testées qu’une ou deux fois par semestre. Là où certaines personnes sont plus à l’aise lorsque la fréquence des évaluations est soutenue et que le rythme de travail est, de ce fait, prédéfini, d’autres préfèreront au contraire pouvoir organiser leur travail et leurs révisions elles-mêmes en prévision d’un gros examen semestriel.
Appréhender les réponses de Parcoursup
Avant toute chose, il est important de comprendre qu’un bon dossier ne garantit pas une réponse positive. Comme expliqué plus haut, certaines mineures reçoivent énormément de candidatures, comparent les dossiers en fonction de critères différents, etc. C’est pourquoi il est conseillé de bien étudier chaque mineure disponible et de faire plusieurs vœux afin de maximiser les chances d’obtenir une mineure satisfaisante.
À la réception des résultats, il est fréquent que les candidat•es patientent plusieurs jours avant de faire un choix définitif, et ce afin de voir si leur choix n°1 leur est accordé. Il ne faut donc pas paniquer à la réception des résultats, car ils vont très probablement changer dans les jours à venir. D’après les chiffres de Parcoursup, il faut attendre en moyenne 10 jours après les résultats pour que la majorité des étudiant•e•s fasse un choix définitif.
Dans le cas où la mineure voulue n’est pas attribuée, il est important de se rappeler que l’objectif principal reste le cursus de santé, et que le choix de la mineure n’a pas une grande influence sur l’avenir professionnel des personnes souhaitant poursuivre un parcours de santé. En effet, la mineure ne sera finalement que le 6e choix d’orientation possible après avoir passé en revue toutes les options MMOP/K.
Pour finir, nous conseillons à tout étudiant•e qui ne se sentirait pas à l’aise dans la mineure qui lui a été attribuée de s’entourer d’organismes pour l’aider à appréhender les notions clés de ce cursus et à organiser son travail, comme c’est le cas chez nous à formaScience !
Préparer ses études de santé dès le lycée : nos conseils d’experts
Alors que les lycéennes et lycéens d’aujourd’hui s’apprêtent à devenir les soignant•es de demain, une question cruciale émerge : faut-il se préparer aux études de santé dès le lycée, et si oui, comment le faire efficacement ? Si une préparation en amont pourrait en effet s’avérer être une stratégie judicieuse, encore faut-il savoir comment l’aborder de manière éclairée.
Afin de trouver des réponses à nos questions, nous avons demandé conseils à 4 expertes et experts dans le domaine de l'enseignement scientifique : Cécile Tritschler, professeure de physique et directrice de formaScience, Caroline Fabien, professeure et docteure en biologie, mais aussi créatrice de l’outil medprof.ai qui accompagne les étudiant•es de toute la francophonie, Isabelle Eyer, docteure et professeure de chimie, et Mazen Hanbali, enseignant et docteur en biologie cellulaire. Depuis plus de 20 ans, elles et il accompagnent avec succès des générations d'élèves de la Seconde aux premières années de leurs études de santé.
Grâce à leurs précieux conseils et recommandations, cet article s’articule autour de sept grands thèmes qui visent à fournir une feuille de route claire et stratégique pour préparer efficacement ses études de santé.
Pourquoi, ou plutôt à quoi, se préparer dès le lycée ?
Se préparer dès le lycée permet tout d’abord d’anticiper correctement la gestion de l’aspect administratif et organisationnel des études supérieures, comme nous l’explique Mazen : “Au lycée, l'étudiant•e est très encadré•e et n'a quasiment aucune autonomie. On lui dit quoi faire, quand le faire et pourquoi il faut le faire. Une fois à la fac, c'est une autre histoire : il n'y a pas d'obligation d'aller en cours, il n'y a pas d'obligation d'apprendre ses cours... L'étudiant•e se retrouve seul•e face à une marée d'informations qu'il ou elle ne saura que très peu gérer. On s'y habitue avec le temps mais le démarrage peut être très difficile.”. L’organisation et la gestion des informations représentent donc un apprentissage à part entière.
Dans un second temps, cette préparation permet de se plonger sérieusement dans les matières fondamentales (SVT, maths, physique, chimie), notamment en biologie qui est la matière la plus souvent délaissée en Terminale (à raison, nous y reviendrons plus tard dans cet article), comme expliqué par Mazen : “Je conseille de se préparer en prenant des cours de biologie humaine (ou au minimum animale). Cela compense la perte de la SVT en Terminale, et cela permet surtout aux étudiant•es de se familiariser avec le vocabulaire biologique qui est assez complexe. De cette manière, ils et elles mettent déjà un pied dans le monde fascinant de la biologie tout en apprenant à organiser leur travail.”
Les erreurs à ne pas commettre
Choisir l’apprentissage par bourrage de crâne
Parmi les générations d’élèves accompagnées par formaScience depuis plus de deux décennies, un certain nombre d’erreurs assez fréquentes se répètent chaque année. D’après Caroline, l’erreur principale est d’opter pour “une préparation basée sur un bourrage de crâne qui consiste à voir tout le programme de 1re année durant la Terminale. Cette méthode est inutile, voire même contre productive, car la manière dont la chimie et la physique sont enseignées à la fac est différente de la manière du lycée, et cela peut nuire à l'apprentissage de ces matières au lycée (qui est prioritaire). Il peut donc être intéressant de trouver un organisme qui pose les bases du programme de L1 sans interférer avec celui du lycée.” Un des dangers de cette méthode est également qu’elle donne aux étudiant•es un sentiment de toute puissance, les rendant moins attentif•ves en cours car ils et elles ont un sentiment de déjà vu. Pourtant, les notions clés sont rarement comprises et cette méthode mène presque toujours à l’échec.
Écouter les faux bons conseils
Pour Cécile, il est aussi très important que les élèves soient vigilant•es aux personnes qui les entourent et les conseillent (même si ces conseils sont toujours teintés de bonnes intentions) : “Attention à ne pas écouter les conseils de tout le monde. Si l’étudiant•e qui nous conseille a une excellente mémoire, travaillait déjà énormément au lycée, ou était très doué•e en maths et qu’on ne rentre dans aucun de ces critères, ses conseils ne marcheront pas. C’est pareil pour les «vieux médecins » (parents, cousin•es…) qui ont connu la faculté de médecine il y a plusieurs années, à une époque où le cadre, les techniques d’enseignement et l’apprentissage étaient complètement différents.”
Ne pas se renseigner sur les cursus
Pour bien se préparer, il faut également se renseigner sur le cursus et se projeter dans l’année d’études à venir : “C’est un concours, il faut avoir conscience que tous les week-ends sont occupés à travailler, ce qui peut être difficile si on a par exemple beaucoup de frères et soeurs à la maison ou que les parents reçoivent beaucoup, qu’on a 3h de trajet par jour, etc.”. Il est important d’analyser son mode de vie actuel et d’être prêt•e à l’adapter en cas de besoin.
Céder à la pression
Enfin, pour Caroline, rien ne sert de “se mettre une pression de dingue en se disant "je ne suis pas la ou le meilleur•e au lycée, je vais me planter". La corrélation n'est pas si directe que ça !”
Choisir les bonnes spécialités au lycée
Les spécialités à prendre en Première et Terminale
Sans hésitation, celles et ceux souhaitant poursuivre vers des études de santé doivent obligatoirement avoir un bon bagage en maths, physique-chimie et biologie pour pouvoir suivre les cours de la faculté. Caroline conseille d’ailleurs de “bosser la physique-chimie très sérieusement, de faire des fiches et de les conserver pour pouvoir y revenir lors de la 1re année de santé.”
Pour Mazen, “s'il y a une spécialité à lâcher en Terminale, c'est bien la SVT car il y a peu de notions qui se retrouvent dans les enseignements de la première année d'études de santé. En revanche, il est vraiment conseillé de faire les trois spécialités scientifiques en première (maths, physique-chimie et SVT), sinon les lacunes sont beaucoup trop importantes et la première année de santé sera très compliquée.”
La “Terminale Santé”
Certains établissements privés proposent un cursus appelé “Terminale Santé” qui n’est pas toujours une valeur sûre car “tout le monde fait malheureusement un peu à sa sauce. Un organisme compétent dans les études de santé ou la faculté de médecine seraient certainement plus à même de répondre aux besoins des élèves.” Pour Caroline “leur façon de faire n'apprend pas la méthode universitaire car elle est basée sur un fonctionnement scolaire (en opposition à un fonctionnement universitaire)”. Attention donc à bien prendre le temps de comparer plusieurs organismes et à interroger les méthodes de travail et d’apprentissage qui y sont proposées.
Commencer la préparation au meilleur moment
Idéalement, la préparation aux études de santé devrait commencer dès les premières années du lycée et pas seulement en Terminale, qui est une année chargée pour les lycéens et lycéennes.
Il est en effet tout à fait possible de commencer à se familiariser avec le contenu dès la Seconde, comme proposé dans le cursus Prépa Lycée de formaScience par exemple, et d’étaler le travail sur deux ou trois années. Cette option laisse le temps à l’étudiant•e de faire connaissance avec certains nouveaux concepts et de les travailler en apprentissage par couches, c'est-à-dire en créant des couches de compréhension de plus en plus complexes autour d’une notion (processus familier et dont l’efficacité n’est plus à prouver puisque nous l’utilisons déjà tous et toutes depuis l’école primaire).
Il n'est cependant jamais trop tard pour commencer ! Même si l’année de Terminale est bien chargée, il est tout à fait possible de commencer une préparation en parallèle des obligations liées à cette année, mais il est très fortement conseillé de s’entourer d’un organisme compétent pour mettre en place des stratégies d’apprentissage efficaces.
Adopter une méthode et une fréquence de travail
Peu importe l’organisme choisi (ou pas), la recette magique de la réussite assurée n’existe pas. C’est à l’étudiant•e de travailler assidûment et de la bonne manière. Chez formaScience, nous conseillons de s’appuyer sur un planning hebdomadaire divisé entre du temps pour étudier et des pauses (nécessaires et méritées). Pour ne pas empiéter sur le travail lycéen, il est préférable de planifier 2 ou 3 heures de travail préparatoire par semaine, et de s’y tenir assidûment.
Faire un travail personnel
Pour Isabelle, il est d’abord important de faire un travail de fond, en entraînant la méthode, l'organisation et la maturité, car “les élèves de L1 manquent souvent d’implication et de persévérance. Par exemple, les personnes sportives ou musiciennes s'en sortent en général mieux car elles ont appris à recommencer, à se surpasser.” Selon elle, il faut aussi apprendre à se concentrer et à pouvoir écouter durant 1h sans décrocher. Pour faciliter cet apprentissage, Isabelle conseille aux étudiant•es de “participer activement en classe. Cela permet également de gagner du temps lors de l'apprentissage, et cela suffit même à assurer la moyenne pour certaines personnes !”.
Étudier les méthodes d’apprentissage
Pour choisir une méthode adaptée, c’est à chacun•e de définir ses faiblesses et ses forces face au processus d’apprentissage. Il convient ensuite de choisir la bonne méthode selon la matière que l’on souhaite travailler, car toutes les connaissances ne nécessitent pas la même méthode d’apprentissage. Pour Isabelle, la clé réside avant tout dans “l'apprentissage par couche, mais aussi dans le fait de tester différentes méthodes pour en analyser les avantages : chercher à comprendre avant d'apprendre, trouver des moyens mnémotechniques pour mémoriser des noms, des notions, restituer les connaissances, poser les données d'un exercice en schéma, etc. Il faut tester et voir quelle méthode est utile pour quelle matière.” La bonne méthode de travail, c’est donc d’en maîtriser plusieurs et de savoir les appliquer au bon endroit, au bon moment.
Attention aussi à mettre en place des sessions d’auto-évaluation, car pour rectifier ses erreurs et faire un nouvel essai, il faut d’abord constater que l’on se trompe et mettre en lumière ses difficultés.
Créer des routines
Pour Cécile et Isabelle, il est intéressant de créer des routines de travail et des objectifs pour tenir sur la longueur, mais également des routines “personnelles” plus axées sur l’introspection et la santé mentale : lister ses forces et faiblesses puis définir des outils pour affronter ces dernières le moment venu (combien de fois je me déconcentre durant une heure ? pourquoi ? est-ce que j’ai beaucoup tendance à procrastiner ? comment est ma résistance au stress ? etc.), se motiver avec des objectifs scolaires à court terme (augmenter ma moyenne dans une matière) et professionnels à long terme (se projeter dans une profession particulière) ou encore étudier son rythme de travail personnel sont de bonnes pistes pour accompagner un travail régulier et efficace.
Définir le contenu à préparer
Pour Mazen et Cécile, “si l'étudiant•e fait mathématiques et physique-chimie en Terminale, c'est déjà très bien et cela lui apporte tout ce qu'il ou elle doit connaître dans ces matières pour rentrer en L1 en toute sérénité, car le programme de physique-chimie du lycée est très bien, avec une progression de la Première vers la Terminale.” Attention cependant à bien maîtriser l’outil mathématique de base !
Il faut en revanche se concentrer sur la biologie humaine, et Caroline précise même qu’il faut, dès le lycée, s’approprier des notions principales comme l’anatomie, la biologie cellulaire, l’histologie ou encore l’embryologie qui ne sont pas étudiées (ou pas assez approfondies) au lycée.
Un dernier conseil
Avant de conclure, il est nécessaire de souligner une nouvelle fois l'importance de s'entourer de ressources fiables lorsqu’on entame ce processus de préparation. Car s’il est vraiment confortable d'être accompagné•e par un organisme compétent, il convient de rester vigilant•e face à certains établissements qui se prétendent compétents mais ne proposent pas toujours des services adaptés aux besoins des étudiant•es. Choisir le bon accompagnement peut faire toute la différence, mais le mauvais aussi.
Pour Isabelle, l’aspect le plus déterminant de la réussite reste la capacité à comprendre avant d'apprendre. “Il faut être curieux•se, poser des questions en cours, lire des revues, des journaux, développer son sens critique, et oser donner son avis.”
Enfin, il est essentiel de rappeler que la réussite ne dépend pas seulement des connaissances académiques, mais aussi de la persévérance, de la résilience et de la motivation. Prendre soin de soi, de sa santé mentale et physique et entretenir une bonne hygiène de vie sont également des éléments clés pour appréhender sereinement les études supérieures.