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Fournitures en PASS/LAS/SpS : voilà ce qu'il faut choisir !
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Fournitures en PASS/LAS/SpS : voilà ce qu'il faut choisir !

En savoir plus

Lorsque l'on se lance dans des études de santé, il est essentiel de bien s'équiper pour maximiser son efficacité. Voici un guide complet pour choisir un matériel adapté.

Matériel informatique

a. Ordinateur… 

Les avantages de l’ordinateur sont : 

  • la facilité de rédaction ;
  • sa grande puissance et donc sa capacité à accueillir différents logiciels ;
  • une meilleure capacité de stockage ;
  • son aspect multitâches (possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, etc.).

Les inconvénients de l’ordinateur sont : 

  • son poids : il est plus lourd à transporter qu’une tablette ;
  • c’est un outil moins pratique pour annoter des documents ou des schémas ;
  • son autonomie de batterie n’est pas aussi bonne que celle des tablettes.

b. … ou tablette ?

Les avantages de la tablette sont : 

  • son poids : elle est légère et facile à transporter ;
  • la facilité d’annotation des documents ;
  • la création de schémas et dessins ;
  • peut être couplée avec un clavier pour faciliter la rédaction ;
  • la bonne autonomie de sa batterie.

Les inconvénients de la tablette sont : 

  • sa moins grande puissance comparée à l’ordinateur ;
  • elle nécessite souvent des achats supplémentaires d’accessoires (stylet, clavier, souris, etc.).

Un ordinateur portable d’entrée de gamme est estimé entre 300 et 600 €, pouvant monter jusqu’à 3 000 € pour des ordinateurs haut de gamme.

Les premières options de tablette commencent autour de 150 €, mais les tablettes les mieux adaptées aux études (possédant un stylet et plus de puissance) tournent plutôt autour de 400 €. Elles peuvent cependant monter jusqu’à 1 500 € pour des tablettes haut de gamme. Les accessoires varient entre 100 et 300 €.

En conclusion, ce choix dépendra de l'équilibre que chacun•e souhaite trouver entre ces différents aspects, en fonction de ses besoins spécifiques et de son budget.

c. Applications et outils

Quel que soit le choix en matière de matériel informatique, il est crucial de sélectionner des applications et outils efficaces et peu onéreux. Voici quelques suggestions :

  • medprof.ai : un assistant PASS/LAS sur whatsapp disponible 7j/7 et 24h/24, conçu et encadré par des profs qualifié•es.
  • GoodNotes: une application idéale pour la prise de notes sur tablette.
  • Adobe Fresco : parfaite pour dessiner et travailler des schémas, notamment en anatomie.
  • Adobe Acrobat : une application d’adobe pour éditer et annoter des PDF sur ordinateur.
  • Google Drive : indispensable pour sauvegarder une grande quantité de contenu numérique (prise de note, schémas, etc.) et pour pouvoir les retrouver si le support est abîmé.

Livres

Tous les livres nécessaires sont généralement disponibles à la bibliothèque universitaire, leur achat n’est donc pas indispensable. Il est cependant possible d’en acquérir quelques-uns regroupant les connaissances fondamentales. Voici quelques références incontournables :

  • L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine ainsi que ses deux versions à colorier (anatomie et physiologie) pour une autre méthode d’apprentissage.
  • Gray’s Anatomy et son recueil de QCM, avec plus de 1 500 questions sur l’anatomie générale.
  • Biochimie générale de J.H. Weil, qui regroupe toutes les connaissances fondamentales de biochimie.
  • Des molécules aux organismes de J.C. Callen pour des concepts clairs et précis de biologie cellulaire.
  • Introduction à l’anatomie d’Olivier Trost et Pierre Trouilloud, avec des explications limpides et des dessins faits à la main.

Il est conseillé de se renseigner auprès de la faculté pour savoir quels sont les livres spécifiquement recommandés.

Papeterie

Un bon matériel de papeterie peut vraiment faire la différence. Voici une liste d’objets utiles qu’il faut avoir à son bureau :

  • post-its transparents pour annoter les schémas ;
  • ardoises/tableaux blancs effaçables pour s'entraîner à l'infini ;
  • feutres effaçables ;
  • flashcards pour réviser efficacement ;
  • fiches de révision format A5 ;
  • un ou plusieurs carnets pour la prise de notes à la main ;
  • feutres et crayons colorés pour la réalisation des fiches.

Outils de gestion de planning

Travailler de manière régulière et organisée est crucial, notamment pour maintenir une bonne santé mentale. Pour cela, il est recommandé d'établir un planning hebdomadaire (idéalement le vendredi soir pour la semaine suivante, avec ajustements le dimanche soir). Plusieurs supports existent pour réaliser son planning : agendas papiers, agendas électroniques, semainiers, ou même un tableau blanc personnalisé.

Quelques astuces supplémentaires

  • Attention aux stabilos !

Contrairement à la croyance populaire, les stabilos ne sont pas toujours de bons amis : la majorité du cours est importante, et on finit souvent par tout surligner. Mieux vaut produire des fiches synthétiques en utilisant des couleurs plutôt que surligner l’intégralité des cours de la fac.

  • Fiches esthétiques 

Les belles fiches de révisions répondant aux codes “aesthetic” des réseaux sociaux prennent énormément de temps à réaliser et ne sont en réalité presque jamais produites par des étudiant•es en première année de santé. Pendant cette année, le temps est une denrée précieuse, alors les fiches doivent d’abord être claires et utiles avant d’être belles !

  • Casque audio et anti-bruit

Il est possible d’investir dans un casque audio avec une fonctionnalité anti-bruit pour pouvoir travailler et écouter les cours partout dans le calme, notamment pour les personnes passant beaucoup de temps dans les transports.

Préparer sa rentrée en PASS/LAS/SpS pendant l’été.
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Préparer sa rentrée en PASS/LAS/SpS pendant l’été.

En savoir plus

Pour optimiser ses chances de réussite en PASS/LAS/SpS, il est indispensable d’anticiper sa rentrée pendant l'été. Cet article fournit des conseils pratiques pour aborder cette nouvelle année avec confiance et sérénité.

Savoir où on met les pieds

Se renseigner sur le site internet de la fac, du tutorat ou auprès de sa prépa

Il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de la faculté pour te familiariser avec le programme, le planning, les modalités d’examens, leur fréquence, et le nombre de places disponibles dans chaque filière MMOPK. Avoir une vision claire de la stratégie à adopter te permettra de mieux organiser ton année.

Contacter d’ancien•ne•s étudiant•e•s

Utilise les groupes sur les réseaux sociaux ou le bouche à oreille pour obtenir des informations précieuses et des conseils pratiques de la part d’autres étudiant•es.

Préparer un planning de travail

Revoir et maîtriser les bases vues au lycée

Concentre-toi sur les matières scientifiques telles que les mathématiques, la SVT, la chimie et la physique. La biologie est souvent la matière la moins à jour à la sortie du lycée : accorde-lui une attention particulière.

Adopter des méthodes réalistes

Il ne sert à rien de vouloir commencer à apprendre tout le programme dès maintenant. Mieux vaut privilégier une compréhension profonde des concepts plutôt que l’apprentissage par cœur. 

Planifie 2 à 4 heures de travail par jour du lundi au vendredi, ce qui est suffisant pour bien réviser sans te surmener. Nous te conseillons également de faire le deuil des belles fiches et du contenu esthétique que personne n’a le temps de réaliser dans la vraie vie. 

Participer à une pré-rentrée

Pour trouver du contenu de qualité et être accompagné•e, tu peux te rapprocher d’organismes certifiés (prépa, tutorat, etc.) et participer à une pré-rentrée. L’objectif est de se remettre dans le rythme après les vacances, trouver une méthode de travail et anticiper le programme du 1er semestre.

Organiser son environnement de travail

Aménager son espace

Crée un espace de travail confortable et agréable dans ta chambre ou ton appartement étudiant. Assure-toi qu’il soit propice à la concentration et à la révision car tu y passeras le plus clair de ton temps.

S’organiser avec ses proches

Discute avec les membres de ta famille ou tes colocataires pour garantir le calme et la tranquillité nécessaires pendant tes moments de travail.

Se procurer les fournitures

Outils de travail

Que tu préfères un ordinateur portable ou une tablette, l’important est de choisir l’outil qui te convient le mieux. Pense aussi à faire le plein de fournitures de papeterie : classeurs, feuilles, post-its, flashcards, pochettes plastifiées, stabilos, etc.

Renseigne-toi également sur les outils et applications pouvant faire la différence (applications de prise de notes, assistants pédagogiques comme medprof.ai, etc.). 

Achat de livres

La plupart des livres sont disponibles à la Bibliothèque Universitaire, mais certains peuvent être intéressants à découvrir pendant l’été. Voici quelques suggestions :

  • Biochimie Générale de J.H Weil
  • L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine (il existe également une version à colorier)
  • Le Gray’s Anatomy

Anticiper son planning personnel

Maintenir une bonne santé mentale est crucial pour tenir durant la première année. Entretiens ta vie sociale, dégage-toi du temps pour continuer tes activités physiques ou culturelles (cherche un nouveau club sportif, une école de musique, des cours de dessin, etc.), et renseigne-toi sur les activités disponibles dans ta ville ou à la fac pour t’octroyer du temps pour toi et augmenter ton efficacité dans les révisions.

Faire le plein de sommeil et d’énergie

Le but n’est pas d’arriver à la rentrée épuisé•e par le travail accompli pendant l’été. La période estivale est faite pour se reposer, se changer les idées et reprendre des forces qui seront plus que nécessaires pendant cette première année ! 

Après la L1.SpS à Strasbourg : quelles (ré)orientations possibles ?
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Après la L1.SpS à Strasbourg : quelles (ré)orientations possibles ?

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Le fonctionnement de la L1.SpS à Strasbourg

À Strasbourg, la 1ère année de Sciences pour la Santé (L1.SpS) est divisée en 3 blocs principaux : 

  • Le Bloc Santé (BS) : chimie, physique, mathématiques et sciences du vivant ;
  • Le Bloc Transversal (BT) : sciences humaines, méthodologie et langues, projet professionnel ;
  • Le Bloc Disciplinaire (BD) ou Mineure : discipline secondaire hors santé. Chaque étudiant•e peut choisir la mineure qu’il ou elle souhaite étudier parmi une liste de 11 parcours prédéfinis (par exemple le Droit, la Psychologie, les Sciences du Sport, etc.)

Les blocs Santé et Transversal constituent donc le tronc commun, alors que le Bloc Disciplinaire varie selon le parcours choisi.

Schéma récapitulatif du fonctionnement de la L1.SpS à Strasbourg.

Pour valider sa première année de licence (L1), l’étudiant•e doit obtenir une moyenne générale (BS + BT + BD) supérieure à 10/20. Elle ou il obtient alors 60 crédits ECTS. Mais la validation de la L1 n’est pas toujours synonyme de passage en deuxième année de santé.

L1 non validée

Si la moyenne générale des trois blocs est inférieure à 10/20, alors la première année de licence n’est pas validée. Chaque année, c’est environ 70 % des étudiant•es en L1.SpS qui sont concerné•es par ce scénario.

Schéma récapitulatif de la validation de la licence.

Le redoublement de la L1 n’est pas autorisé. La seule option possible reste alors de se réorienter totalement (recommencer une licence dans une autre faculté, faire une autre école, etc.). 

Attention, il n’est pas non plus autorisé de se réorienter dans la Mineure suivie pendant la L1.SpS.

Pour anticiper une potentielle réorientation en cas d’échec et éviter d’avoir à se réorienter en catastrophe, il est conseillé de faire quelques vœux sur Parcoursup pendant la L1.SpS.

L1 validée mais BS non validé

Valider la L1 ne signifie pas forcément être éligible pour le concours MMOPK. La condition minimale est en effet de valider le Bloc Santé (c'est-à-dire que la note obtenue dans ce bloc est supérieure à la moyenne). Dans le cas contraire, il existe plusieurs possibilités : 

Schéma récapitulatif des options en fonction des résultats aux différents bloc.

Abandon des études de santé et réorientation en L2 de la Mineure.

➡️ Par exemple : j’ai fait une L1.SpS Mineure Psychologie. Je n’ai pas eu la moyenne au Bloc Santé mais j’ai eu au moins 10/20 au Bloc Disciplinaire. Je peux donc envisager de me réorienter en études de Psychologie, que je pourrai rejoindre directement en L2.

Réorientation en L2 de la Mineure avec Option Santé pour repasser le concours MMOPK.

➡️ Par exemple : j’ai fait une L1.SpS Mineure Droit. Je me réoriente en L2 de Droit, et je suis l’Option Santé en parallèle. Si je valide ma L2 de Droit et mon Option Santé, j’ai le choix entre passer le concours MMOPK pour reprendre en deuxième année de la filière MMOPK de mon choix, ou alors d’abandonner les études de santé et de continuer en L3 de Droit. 

Réorientation en L2.SpS pour repasser le concours MMOPK.

Sans aucun lien avec la Mineure, la L2.SpS est une deuxième année de santé composée de matières scientifiques et associées à la santé (mais différentes des matières étudiées en L1.SpS) permettant de rester dans le cursus choisi initialement et de pouvoir repasser le concours MMOPK.

L1 et BS validés

Schéma récapitulatif des sélections MMOPK.

Pour chaque mineure, les étudiant•es ayant validé la L1 avec Bloc Santé sont classé•es en fonction de leur moyenne générale à la licence. Les 10% (environ) en tête de chacun des 11 parcours mineurs sont regroupés pour être classés selon leurs notes BS+BT : c’est l’Interclassement.

Ces étudiant•es, nommés Groupe 1 pourront, au cours d’une séance spécifique, directement choisir une filière MMOPK sans autre condition ni examen supplémentaire. L’annonce des choix d’orientation se fait selon la position de chacun•e dans l’Interclassement, et 50 % des places disponibles dans chaque filière sont réservées au Groupe 2. Lors de cette séance, le ou la Major de promo (en tête du classement) choisit d’abord sa filière MMOPK, et ainsi de suite jusqu’à l’étudiant•e en dernière place du classement. Cela signifie que faire partie du Groupe 1 ne garantit pas de recevoir l’orientation voulue. 

➡️ Par exemple : si le Groupe 1 compte 150 étudiant•es mais seulement 80 places disponibles en médecine, la personne classée 81e n’aura pas accès à cette filière si les 80 étudiant•es au-dessus d’elle ont choisi médecine.

En parallèle, environ 30 % des étudiant•es de chaque mineure suivant dans le classement sont aussi regroupé•es et classé•es selon leur moyenne BS+BT : c’est l’Interclassement Groupe 2.

Les étudiant•es du Groupe 2 doivent passer un examen oral dont la note sera ajoutée à celle de l’Interclassement pour établir le classement final. Comme pour le Groupe 1, les étudiant•es du Groupe 2 les mieux classé•es choisissent leur orientation MMOPK en premier, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les filières soient complètes. Les étudiant•es dans le bas du classement du Groupe 2 n’obtiennent donc pas d’orientation et sont considéré•es comme ayant validé la L1 uniquement. Elles et ils disposent de ce fait des possibilités de réorientation associées (exposées plus haut).

Si certain•es étudiant•es du Groupe 1 ne se considèrent pas assez bien classé•es pour obtenir l’orientation de leur choix, elles et ils peuvent demander à être reclassé•es dans le Groupe 2, espérant ainsi être dans la tête du classement de ce groupe et pouvoir de ce fait accéder à l’orientation voulue. C’est un pari risqué mais qui peut porter ses fruits pour les étudiant•es avec les meilleurs résultats.

Études de santé : comment préserver sa santé mentale ?
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Études de santé : comment préserver sa santé mentale ?

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Que l’on s’y prépare ou que l’on y soit déjà, les études de santé peuvent avoir un impact significatif sur la santé mentale. Il est donc crucial de savoir en repérer les signes pour pouvoir prendre des mesures et préserver son bien-être psychologique tout au long de ce parcours exigeant.

Cet article propose d’étudier les signes alarmants de détérioration de la santé mentale à repérer chez soi ou chez les autres, des habitudes à mettre en place pour prévenir la détresse psychologique, ainsi que des solutions pratiques et des ressources pour se préserver et trouver du soutien en cas de besoin.

L'ampleur du problème

Une étude de l'Inserm menée en 2021 sur près de 12 000 étudiant•es en médecine français•es (soit environ 15 % des étudiant•es en médecine de l’hexagone) a révélé des statistiques alarmantes concernant la santé mentale dans cette branche des études supérieures. Selon l’Inserm, plus de 25 % des personnes interrogées déclarent avoir subi un épisode dépressif majeur au cours de l’année écoulée, et plus de 50 % souffrent de détresse psychologique modérée à sévère (anxiété, dépression, pensées suicidaires). 67 % des internes sont également touché•es par le burnout (contre 39 % pour les étudiant•es pré-internat). La dégradation de la santé mentale est donc un sujet majeur de la vie des étudiant•es en santé et il est crucial d’en comprendre les causes et les impacts pour pouvoir s’en préserver. 

Les facteurs de risque

Si les étudiant•es en santé subissent les mêmes problématiques que les autres étudiant•es de France (précarité étudiante, contexte géopolitique global incertain et anxiogène, etc.), ils et elles font également face à un grand nombre de facteurs de risques propres à leur cursus universitaire.

En première année, l’ennemi numéro un reste l’isolement social. Ce sentiment de solitude s’est considérablement amplifié depuis la crise sanitaire du Covid19, notamment parce qu’une majorité des cours de première année sont toujours, à l’heure actuelle, dispensés par visioconférence, mais aussi parce que la pression académique toujours plus forte et la charge de travail associée génèrent à elles seules beaucoup d’anxiété et ne favorisent ni l'entretien ni la création de liens sociaux.

Passée la première année, d’autres facteurs de stress viennent s’ajouter à ceux cités précédemment, liés notamment à des conditions de travail précaires : le manque de moyens financiers alloués au domaine de la santé, le nombre d’heures hebdomadaires souvent largement supérieur à la limite autorisée en théorie ou encore le harcèlement et les violences psychologiques, sexistes et sexuelles (dont environ 25 % des personnes interrogées par l’Inserm déclarent avoir été victimes) sont une réalité pour beaucoup et ont un impact non négligeable sur la santé mentale.

Enfin, le nombre important de réformes imposées aux étudiant•es en médecine, dont certaines n’ont pas toujours l’effet escompté, a aussi un rôle à jouer dans la détérioration de la santé mentale estudiantine. C’est le cas par exemple de la réforme du 3e cycle dont “l’objectif principal était la professionnalisation de la formation permettant aux jeunes médecins de s’installer comme médecin spécialiste dès l’obtention de leur diplôme d’études spécialisées (DES)”. Dans la réalité, les étudiant•es en 6e année de médecine se retrouvent dans une situation d’incertitude face à leur avenir, car la réforme ne garantit plus l’accès à une spécialité et encore moins à la spécialité dans laquelle s’est projeté l’étudiant•e depuis 6 ans. C’est également au dernier moment que chacun et chacune aura connaissance de la spécialité qui lui a été attribuée (parfois complètement différente du choix de base), ainsi que du lieu où exercer, générant ainsi un fort sentiment d’incertitude, d'impuissance et d'anxiété pour ces jeunes adultes en pleine construction de leur futur.

Repérer les signes de détresse

Pour pouvoir prendre soin de soi et des autres, il est essentiel de reconnaître les signes indiquant un état de détresse psychologique. Parmi les signes à surveiller, on trouve notamment :

  • Des changements d'humeur soudains ou extrêmes ;
  • Un isolement social ;
  • Des difficultés à se concentrer ;
  • Des difficultés à dormir ou au contraire une tendance à dormir beaucoup plus ;
  • Une perte d'intérêt pour les activités autrefois appréciées (allant parfois jusqu’à l’abandon des études en cours) ;
  • Un sentiment d'anxiété, de tristesse ou de dépression persistant ;
  • Une augmentation des comportements auto-dommageables (consommation d'alcool ou de drogues, mise en danger de soi et/ou d’autrui, violence, mutilations, etc.) ;
  • Une tendance à se mettre en retrait et à s’isoler (se retirer des réseaux sociaux, s’isoler de son cercle amical/familial, annuler fréquemment des rendez-vous…) ;
  • Une diminution importante de l’estime de soi.

Il peut arriver que des personnes présentent certains de ces signes isolément ou de manière transitoire, ce qui peut être une réaction normale après un choc émotionnel  (une rupture, un décès, etc.). Il est cependant important d’être attentif•ve en cas d’apparition soudaine et sans raison apparente de plusieurs de ces symptômes (voire tous en même temps), surtout s’ils apparaissent chez des personnes fragiles ou déjà sujettes à des soucis de santé mentale.

Préserver sa santé mentale

Une bonne santé mentale découle d’un équilibre entre les aspects émotionnels, physiques, financiers, sociaux, et mentaux de la vie d’un individu. Pour préserver cet équilibre dès le départ, il est possible d’intégrer quelques habitudes et routines dans son planning hebdomadaire. Voici quelques pistes : 

  • Pratiquer une activité sportive régulière (une à deux fois par semaine minimum) ;
  • Bouger tous les jours (marcher, faire des exercices de mobilité, passer du temps dans la nature, etc.) ;
  • Manger sainement et régulièrement ;
  • Boire suffisamment d’eau sur la journée ;
  • Dormir assez et d’un sommeil de bonne qualité ;
  • Réduire, stopper et/ou réguler sa consommation d’alcool, drogues, tabac, stimulants (caféine, sodas, etc.) ;
  • Entretenir un réseau social : créer des liens avec d’autres étudiant•es en santé mais aussi entretenir les liens avec l’environnement hors études de santé (cercles d’ami•es plus anciens ou venant d’autres facs, famille, etc.) ;
  • Chercher de l’aide en cas de problèmes financiers, de logement, ou autre.

Trouver de l’aide

Il existe plusieurs types de ressources disponibles pour les étudiant•es (en santé ou non) :

Les bureaux d'aide psychologique universitaires (BAPU)

Disponibles dans la plupart des cités universitaires, les BAPU proposent des consultations avec des psychothérapeutes et acteur•ices du domaine social prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale et les mutuelles (sans avance de frais et avec un nombre de séances illimitées tant que les étudiant•es en ressentent le besoin).

Les associations étudiantes

Présentes dans presque toutes les hautes écoles et universités, les associations étudiantes peuvent offrir un soutien émotionnel, aident à créer des liens sociaux pour lutter contre l’isolement et peuvent mettre en relation des étudiant•es de différentes années, permettant ainsi de partager des conseils et des expériences vécues.

Les organismes 

Il existe un grand nombre de permanences téléphoniques ou de messageries proposant un soutien psychologique gratuit et anonyme pour les étudiant•es. En voici quelques exemples : 

  • L’entraide Ordinale qui propose une assistance gratuite pour les soignant•es, médecins et internes en médecine, par des psychologues ou des médecins au 0 800 288 038 ;
  • Santé Psy Étudiant qui permet de solliciter l'aide d'un•e psychologue et de bénéficier de huit séances gratuites, sans avance de frais et renouvelables ;
  • Nightline qui est une association spécialiste des questions de santé mentale proposant aux étudiant•es des lignes d'écoute ainsi qu'une messagerie en fonction de leur région d’étude ;
  • La Cnaé qui est une ligne d’écoute professionnelle proposée à toutes les étudiantes et tous les étudiants qui recherchent une aide concrète sans forcément savoir à qui s'adresser en priorité au 0 800 737 800 ;
  • Le 3114, le Numéro National de Prévention du Suicide qui est gratuit, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et permet aux personnes en détresse psychologique d’échanger et de trouver une réponse adaptée auprès de professionnel•les de la psychiatrie et de la santé mentale (psychiatres, infirmiers/infirmières et psychologues) ;
  • Le Collectif Féministe Contre le Viol qui vise à aider et soutenir toutes les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles, sous toutes ses formes (viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel) au  0 800 05 95 95 du lundi au vendredi, de 10 h à 19h ;
  • Il existe également d’autres lignes dédiées aux victimes de violences, à l’addiction, au deuil ou à d’autres événements pouvant affecter la santé mentale.

Les professionnel•les de la santé mentale 

Il est important de ne pas sous-estimer l'importance de consulter régulièrement un•e professionnel•le de la santé mentale en cas de besoin : c’est souvent une étape nécessaire pour réussir à se rééquilibrer et retrouver un bien-être émotionnel. Il n’est cependant pas nécessaire d’attendre le point de non-retour pour consulter, car les suivis psychologiques peuvent bénéficier à toute personne qui souhaite prendre soin de sa santé mentale et se connaître un peu mieux, sans forcément être en état de détresse psychologique.

Les aides alimentaires et aides au logement 

La plupart des grandes villes de France possèdent des organismes et associations dont le but est de permettre aux étudiant•es et personnes précarisées de se nourrir et de se loger. Renseignez-vous auprès de votre école ou des services de votre ville pour découvrir les aides disponibles près de chez vous.

En conclusion, les questions de santé mentale concernent tout le monde et il n’y aucune honte à faire face à la détresse psychologique : reconnaître ses propres limites et chercher de l'aide est un signe de force, et c’est en travaillant ensemble pour briser les stigmates entourant la santé mentale que nous pourrons créer un environnement plus favorable où chacun•e se sent bien et libre de rechercher le soutien dont il ou elle a besoin.

Préparer ses études de santé dès le lycée : nos conseils d’experts
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Préparer ses études de santé dès le lycée : nos conseils d’experts

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Alors que les lycéennes et lycéens d’aujourd’hui s’apprêtent à devenir les soignant•es de demain, une question cruciale émerge : faut-il se préparer aux études de santé dès le lycée, et si oui, comment le faire efficacement ? Si une préparation en amont pourrait en effet s’avérer être une stratégie judicieuse, encore faut-il savoir comment l’aborder de manière éclairée.

Afin de trouver des réponses à nos questions, nous avons demandé conseils à 4 expertes et experts dans le domaine de l'enseignement scientifique : Cécile Tritschler, professeure de physique et directrice de formaScience, Caroline Fabien, professeure et docteure en biologie, mais aussi créatrice de l’outil medprof.ai qui accompagne les étudiant•es de toute la francophonie, Isabelle Eyer, docteure et professeure de chimie, et Mazen Hanbali, enseignant et docteur en biologie cellulaire. Depuis plus de 20 ans, elles et il accompagnent avec succès des générations d'élèves de la Seconde aux premières années de leurs études de santé.

Photos de présentation des experts et expertes interrogés pour cet article

Grâce à leurs précieux conseils et recommandations, cet article s’articule autour de sept grands thèmes qui visent à fournir une feuille de route claire et stratégique pour préparer efficacement ses études de santé.

Pourquoi, ou plutôt à quoi, se préparer dès le lycée ?

Se préparer dès le lycée permet tout d’abord d’anticiper correctement la gestion de l’aspect administratif et organisationnel des études supérieures, comme nous l’explique Mazen : “Au lycée, l'étudiant•e est très encadré•e et n'a quasiment aucune autonomie. On lui dit quoi faire, quand le faire et pourquoi il faut le faire. Une fois à la fac, c'est une autre histoire : il n'y a pas d'obligation d'aller en cours, il n'y a pas d'obligation d'apprendre ses cours... L'étudiant•e se retrouve seul•e face à une marée d'informations qu'il ou elle ne saura que très peu gérer. On s'y habitue avec le temps mais le démarrage peut être très difficile.”. L’organisation et la gestion des informations représentent donc un apprentissage à part entière. 

Dans un second temps, cette préparation permet de se plonger sérieusement dans les matières fondamentales (SVT, maths, physique, chimie), notamment en biologie qui est la matière la plus souvent délaissée en Terminale (à raison, nous y reviendrons plus tard dans cet article), comme expliqué par Mazen : “Je conseille de se préparer en prenant des cours de biologie humaine (ou au minimum animale). Cela compense la perte de la SVT en Terminale, et cela permet surtout aux étudiant•es de se familiariser avec le vocabulaire biologique qui est assez complexe. De cette manière, ils et elles mettent déjà un pied dans le monde fascinant de la biologie tout en apprenant à organiser leur travail.”

Les erreurs à ne pas commettre 

Choisir l’apprentissage par bourrage de crâne

Parmi les générations d’élèves accompagnées par formaScience depuis plus de deux décennies, un certain nombre d’erreurs assez fréquentes se répètent chaque année. D’après Caroline, l’erreur principale est d’opter pour “une préparation basée sur un bourrage de crâne qui consiste à voir tout le programme de 1re année durant la Terminale. Cette méthode est inutile, voire même contre productive, car la manière dont la chimie et la physique sont enseignées à la fac est différente de la manière du lycée, et cela peut nuire à l'apprentissage de ces matières au lycée (qui est prioritaire). Il peut donc être intéressant de trouver un organisme qui pose les bases du programme de L1 sans interférer avec celui du lycée.” Un des dangers de cette méthode est également qu’elle donne aux étudiant•es un sentiment de toute puissance, les rendant moins attentif•ves en cours car ils et elles ont un sentiment de déjà vu. Pourtant, les notions clés sont rarement comprises et cette méthode mène presque toujours à l’échec. 

Écouter les faux bons conseils

Pour Cécile, il est aussi très important que les élèves soient vigilant•es aux personnes qui les entourent et les conseillent (même si ces conseils sont toujours teintés de bonnes intentions) : “Attention à ne pas écouter les conseils de tout le monde. Si l’étudiant•e qui nous conseille a une excellente mémoire, travaillait déjà énormément au lycée, ou était très doué•e en maths et qu’on ne rentre dans aucun de ces critères, ses conseils ne marcheront pas. C’est pareil pour les «vieux médecins » (parents, cousin•es…) qui ont connu la faculté de médecine il y a plusieurs années, à une époque où le cadre, les techniques d’enseignement et l’apprentissage étaient complètement différents.”

Ne pas se renseigner sur les cursus

Pour bien se préparer, il faut également se renseigner sur le cursus et se projeter dans l’année d’études à venir : “C’est un concours, il faut avoir conscience que tous les week-ends sont occupés à travailler, ce qui peut être difficile si on a par exemple beaucoup de frères et soeurs à la maison ou que les parents reçoivent beaucoup, qu’on a 3h de trajet par jour, etc.”. Il est important d’analyser son mode de vie actuel et d’être prêt•e à l’adapter en cas de besoin.

Céder à la pression

Enfin, pour Caroline, rien ne sert de “se mettre une pression de dingue en se disant "je ne suis pas la ou le meilleur•e au lycée, je vais me planter". La corrélation n'est pas si directe que ça !”

Choisir les bonnes spécialités au lycée

Les spécialités à prendre en Première et Terminale

Sans hésitation, celles et ceux souhaitant poursuivre vers des études de santé doivent obligatoirement avoir un bon bagage en maths, physique-chimie et biologie pour pouvoir suivre les cours de la faculté. Caroline conseille d’ailleurs de “bosser la physique-chimie très sérieusement, de faire des fiches et de les conserver pour pouvoir y revenir lors de la 1re année de santé.”

Pour Mazen, “s'il y a une spécialité à lâcher en Terminale, c'est bien la SVT car il y a peu de notions qui se retrouvent dans les enseignements de la première année d'études de santé. En revanche, il est vraiment conseillé de faire les trois spécialités scientifiques en première (maths, physique-chimie et SVT), sinon les lacunes sont beaucoup trop importantes et la première année de santé sera très compliquée.”

La “Terminale Santé”

Certains établissements privés proposent un cursus appelé “Terminale Santé” qui n’est pas toujours une valeur sûre car “tout le monde fait malheureusement un peu à sa sauce. Un organisme compétent dans les études de santé ou la faculté de médecine seraient certainement plus à même de répondre aux besoins des élèves.” Pour Caroline “leur façon de faire n'apprend pas la méthode universitaire car elle est basée sur un fonctionnement scolaire (en opposition à un fonctionnement universitaire)”. Attention donc à bien prendre le temps de comparer plusieurs organismes et à interroger les méthodes de travail et d’apprentissage qui y sont proposées.

Commencer la préparation au meilleur moment

Idéalement, la préparation aux études de santé devrait commencer dès les premières années du lycée et pas seulement en Terminale, qui est une année chargée pour les lycéens et lycéennes.

Il est en effet tout à fait possible de commencer à se familiariser avec le contenu dès la Seconde, comme proposé dans le cursus Prépa Lycée de formaScience par exemple, et d’étaler le travail sur deux ou trois années. Cette option laisse le temps à l’étudiant•e de faire connaissance avec certains nouveaux concepts et de les travailler en apprentissage par couches, c'est-à-dire en créant des couches de compréhension de plus en plus complexes autour d’une notion (processus familier et dont l’efficacité n’est plus à prouver puisque nous l’utilisons déjà tous et toutes depuis l’école primaire).

Il n'est cependant jamais trop tard pour commencer ! Même si l’année de Terminale est bien chargée, il est tout à fait possible de commencer une préparation en parallèle des obligations liées à cette année, mais il est très fortement conseillé de s’entourer d’un organisme compétent pour mettre en place des stratégies d’apprentissage efficaces.

Adopter une méthode et une fréquence de travail

Peu importe l’organisme choisi (ou pas), la recette magique de la réussite assurée n’existe pas. C’est à l’étudiant•e de travailler assidûment et de la bonne manière. Chez formaScience, nous conseillons de s’appuyer sur un planning hebdomadaire divisé entre du temps pour étudier et des pauses (nécessaires et méritées). Pour ne pas empiéter sur le travail lycéen, il est préférable de planifier 2 ou 3 heures de travail préparatoire par semaine, et de s’y tenir assidûment.

Faire un travail personnel

Pour Isabelle, il est d’abord important de faire un travail de fond, en entraînant la méthode, l'organisation et la maturité, car “les élèves de L1 manquent souvent d’implication et de persévérance. Par exemple, les personnes sportives ou musiciennes s'en sortent en général mieux car elles ont appris à recommencer, à se surpasser.” Selon elle, il faut aussi apprendre à se concentrer et à pouvoir écouter durant 1h sans décrocher. Pour faciliter cet apprentissage, Isabelle conseille aux étudiant•es de “participer activement en classe. Cela permet également de gagner du temps lors de l'apprentissage, et cela suffit même à assurer la moyenne pour certaines personnes !”. 

Étudier les méthodes d’apprentissage

Pour choisir une méthode adaptée, c’est à chacun•e de définir ses faiblesses et ses forces face au processus d’apprentissage. Il convient ensuite de choisir la bonne méthode selon la matière que l’on souhaite travailler, car toutes les connaissances ne nécessitent pas la même méthode d’apprentissage. Pour Isabelle, la clé réside avant tout dans “l'apprentissage par couche, mais aussi dans le fait de tester différentes méthodes pour en analyser les avantages : chercher à comprendre avant d'apprendre, trouver des moyens mnémotechniques pour mémoriser des noms, des notions, restituer les connaissances, poser les données d'un exercice en schéma, etc. Il faut tester et voir quelle méthode est utile pour quelle matière.” La bonne méthode de travail, c’est donc d’en maîtriser plusieurs et de savoir les appliquer au bon endroit, au bon moment. 

Attention aussi à mettre en place des sessions d’auto-évaluation, car pour rectifier ses erreurs et faire un nouvel essai, il faut d’abord constater que l’on se trompe et mettre en lumière ses difficultés.

Créer des routines

Pour Cécile et Isabelle, il est intéressant de créer des routines de travail et des objectifs pour tenir sur la longueur, mais également des routines “personnelles” plus axées sur l’introspection et la santé mentale : lister ses forces et faiblesses puis définir des outils pour affronter ces dernières le moment venu (combien de fois je me déconcentre durant une heure ? pourquoi ? est-ce que j’ai beaucoup tendance à procrastiner ? comment est ma résistance au stress ? etc.), se motiver avec des objectifs scolaires à court terme (augmenter ma moyenne dans une matière) et professionnels à long terme (se projeter dans une profession particulière) ou encore étudier son rythme de travail personnel sont de bonnes pistes pour accompagner un travail régulier et efficace.

Définir le contenu à préparer

Pour Mazen et Cécile, “si l'étudiant•e fait mathématiques et physique-chimie en Terminale, c'est déjà très bien et cela lui apporte tout ce qu'il ou elle doit connaître dans ces matières pour rentrer en L1 en toute sérénité, car le programme de physique-chimie du lycée est très bien, avec une progression de la Première vers la Terminale.” Attention cependant à bien maîtriser l’outil mathématique de base !

Il faut en revanche se concentrer sur la biologie humaine, et Caroline précise même qu’il faut, dès le lycée, s’approprier des notions principales comme l’anatomie, la biologie cellulaire, l’histologie ou encore l’embryologie qui ne sont pas étudiées (ou pas assez approfondies) au lycée.

Un dernier conseil

Avant de conclure, il est nécessaire de souligner une nouvelle fois l'importance de s'entourer de ressources fiables lorsqu’on entame ce processus de préparation. Car s’il est vraiment confortable d'être accompagné•e par un organisme compétent, il convient de rester vigilant•e face à certains établissements qui se prétendent compétents mais ne proposent pas toujours des services adaptés aux besoins des étudiant•es. Choisir le bon accompagnement peut faire toute la différence, mais le mauvais aussi. 

Pour Isabelle, l’aspect le plus déterminant de la réussite reste la capacité à comprendre avant d'apprendre. “Il faut être curieux•se, poser des questions en cours, lire des revues, des journaux, développer son sens critique, et oser donner son avis.” 

Enfin, il est essentiel de rappeler que la réussite ne dépend pas seulement des connaissances académiques, mais aussi de la persévérance, de la résilience et de la motivation. Prendre soin de soi, de sa santé mentale et physique et entretenir une bonne hygiène de vie sont également des éléments clés pour appréhender sereinement les études supérieures.

Métiers de la santé : tout savoir sur chaque filière MMOPK
Infos études

Métiers de la santé : tout savoir sur chaque filière MMOPK

En savoir plus

Au cours de leur première année d’études de santé, les étudiants et étudiantes doivent sélectionner une orientation vers l’une des cinq filières MMOPK : Médecine, Maïeutique (sage-femme), Odontologie (dentaire), Pharmacie et Kinésithérapie. Si la plupart ont déjà une idée de leur orientation, d’autres hésitent face aux différents choix, et changent parfois d’avis au dernier moment.

Cet article, basé sur la partage d’expérience d’anciens et anciennes élèves de formaScience, offre une vision globale des spécificités de chaque filière MMOPK. Il aborde des aspects tels que le rythme de travail, le niveau d'épanouissement, l'impact sur la santé mentale, le salaire, ainsi que les avantages et contraintes inhérentes à chacune des 5 filières.

Tableau récapitulatif par filière. Pour Kiné: épanouissement=9,3 santé mentale = 8,7 Années d'études = 5 Salaire = entre 2 et 6000€ Demande pour cette filière = faible et pourcentage de places par an en moyenne = 13%. // Pour Odonto : épanouissement=9 santé mentale = 8,3 Années d'études = 6 à 10 Salaire = entre 5 et 15000€ Demande pour cette filière = forte et pourcentage de places par an en moyenne = 11%.  //  Pour Pharma : épanouissement=8,3 santé mentale = 7,3 Années d'études = 6 à 12 Salaire = entre 3 et 15000€ Demande pour cette filière = moyenne et pourcentage de places par an en moyenne = 22%  //  Pour Maïeutique : épanouissement=8 santé mentale = 6,3 Années d'études = 6  Salaire = environ 2000€ Demande pour cette filière = faible et pourcentage de places par an en moyenne = 5%  //  Pour Médecine : épanouissement=7,3 santé mentale = 5,2 Années d'études = 9 à 12 Salaire = entre 5 et 25000€ Demande pour cette filière = forte et pourcentage de places par an en moyenne = 50%

Médecine

Superstar parmi les études de santé, médecine est la filière MMOPK la plus choisie en France, notamment car elle propose le plus de places (60 %(1) des places MMOPK en moyenne). Pourtant, les mythes et légendes urbaines sont nombreuses autour de ce cursus souvent dépeint comme l’orientation de tous les dangers. Si les études de médecine, denses et longues, semblent être en tête dans la course à la filière la plus dure, elles sont en réalité suivies de près par toutes les autres filières de santé qui, même si elles sont parfois plus courtes, s’avèrent être tout aussi intenses.

Image récapitulative des données du tableau pour médecine.

Mais alors qu’en est-il est réalité ? Pour Matéo, étudiant en 4e année, la clé de la réussite se cache dans la régularité : “On peut avoir entre 1 000 et 3 000 pages (à étudier, NDLR) par semestre en fonction des années. Mais au 1er cycle c’est tout à fait envisageable en ayant un rythme de travail correct sur le semestre. La clé c'est d'être régulier•ère.” Comme pour toutes les autres filières MMOPK, le cursus de médecine est très dense et demande une certaine capacité d’adaptation. À ce sujet, Matéo précise : “Concernant le 2e cycle, c'est une autre histoire [...] le rythme et le stress sont totalement différents, le mode de vie aussi : 2 mois de cours et 2 mois de stage alternés. Mais là on est dans la vraie médecine et on voit des patient•es, on apprend réellement à les soigner.”

La plupart des personnes interrogées disent avoir regretté leur choix à un moment donné, notamment à cause de la qualité de vie que semblent offrir les autres filières de santé : “Parfois c’est difficile de voir les gens à côté mener leur vie avec un max de temps par rapport à nous, et réussir à faire plein de chose à côté et réaliser leur projet.” (Emma(2), Interne)

Ce n’est cependant pas un hasard si Médecine reste le cursus le plus choisi. C’est tout d’abord la filière la plus validée socialement : “Décrocher le titre de docteur en médecine est une preuve de réussite professionnelle que certaines personnes ont pour objectif afin d'obtenir de la reconnaissance sociale.(3), mais c’est également une filière très complète. En effet, elle propose un grand nombre de spécialités et la pratique apparaît tôt dans les études : “Lorsqu’on devient externe (dès la 3e année, NDLR) on a enfin un vrai rôle à l'hôpital. C'est plutôt agréable de pouvoir mettre en pratique ses connaissances après 3 ans de théorie. On apprend aussi des choses super intéressantes, ce sont des études challengeantes et stimulantes.” (Albane, étudiante en 6e année)

Peu importe la spécialité choisie, les métiers de la médecine offrent un contact humain important, qu’il s’agisse de contact avec la patientèle ou avec d’autres professionnel•le•s de santé, ainsi que de nombreuses opportunités pour continuer à se former au fil du temps.

En moyenne, les personnes interrogées pour cette filière estiment leur épanouissement à 7,3/10, et l’impact de leurs études sur leur santé mentale comme étant moyen (5,2/10)(4). Selon notre sondage, c’est le cursus le plus représenté mais possédant les notes les plus basses en termes d’épanouissement et de santé mentale.

La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 4 000 à 15 000 € mensuels pour les généralistes et de 5 000 à 25 000 € mensuels pour les spécialistes.(5)

Maïeutique 

La maïeutique représente la partie de l’obstétrique spécialisée dans la grossesse et l’accouchement. Cette filière ouvre la porte vers la profession de sage-femme, qui, dès la rentrée 2024, nécessitera 6 ans d’études au total.

Image récapitulative des données du tableau pour maïeutique..

En 2021, seul 1%(6) des étudiants et étudiantes de santé ont choisi cette filière à l’issue de la première année. Ceci peut tout d’abord s’expliquer par la faible rémunération des sage-femmes comparée aux autres filières MMOPK, mais également par le manque d’informations disponibles au sujet de cette formation. Il est parfois difficile de se faire une idée du parcours de maïeutique, comme ce fut le cas pour Lou-Anne, étudiante en 3e année : “J’ai eu beaucoup de mal à me renseigner (internet, connaissances) sur les études de maïeutique, c’est la rencontre avec des étudiantes qui m’a aidée dans mon choix.”

Comme pour les autres métiers de la santé, le manque de moyens, le nombre d’heures supplémentaires, la fatigue physique et la fatigue émotionnelle sont récurrentes. Selon Lucile, sage-femme hospitalière, les principaux inconvénients du métier de sage-femme sont “le travail de jour, de nuit, le weekend et les gardes avec une importante charge de travail.”

Malgré tout, la maïeutique reste un cursus avec de nombreux avantages. Pour Lou-Anne, notre étudiante de 3e année, la profession de sage-femme est avant tout très variée : “J’ai choisi les études de sage-femme pour plusieurs raisons : l’accomplissement professionnel, la possibilité de travailler en hôpital ou en libéral, la diversité du métier (salle de naissance, pma, ivg, écho, consultation…), l’aspect à la fois médical et très humain et pour finir l’investissement auprès des femmes.”

Ce cursus propose également des spécialisations et diplômes complémentaires dans plusieurs filières comme par exemple l’échographie, la gynécologie, la sexologie, l’acupuncture, ainsi qu’un contact important avec nombre d’autres spécialistes de santé afin d’assurer le meilleur suivi possible à la patientèle.

Comme pour les autres orientations MMOPK, le rythme de travail en études de maïeutique peut être très dense selon les périodes. Cette filière propose aussi une grande quantité de formations pratiques, notamment lors du second cycle d’études.

Aucune des étudiantes interrogées ne dit avoir déjà regretté son choix de filière, et elles ont en moyenne évalué leur épanouissement dans leurs études à 8/10, et l’impact de ces dernières sur leur santé mentale à 6,3/10.

La fourchette salariale la plus large s’étend de 1 800 à 2 300 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)

Odontologie 

La filière d’Odontologie permet à celles et ceux qui la choisissent de devenir chirurgiens et chirurgiennes dentistes ou orthodontistes. Elle peut être effectuée en cycle court (6 ans d’études) ou en cycle long (entre 9 et 10 ans d’études) pour accéder ensuite à d’autres spécialisations. Selon les années, l’Odontologie est le cursus le plus demandé en France, devant Médecine, et toutes les places disponibles pour cette filière sont pourvues chaque année !

Image récapitulative des données du tableau pour odontologie.

Comme pour la Maïeutique, ce parcours est souvent méconnu et victime d’un manque d’informations sur la pratique réelle :  “Je ne pensais pas que la formation en dentaire était aussi riche et diversifiée : avant de rentrer en 2e année, je ne connaissais que les actes "classiques" du dentiste et pas toutes les spécialités.” (Virgile, étudiant en 3e année)

Dans sa globalité, la formation dentaire est très complète et propose de commencer la pratique et les manipulations dès la deuxième année ! “Ensuite, tout au long de la formation, on apprend beaucoup de choses en lien avec les études de médecine. Même si ce n'est pas aussi poussé, cette filière aborde énormément de thématiques enseignées en médecine.” (Virgile, 3e année). C’est donc un choix intéressant pour les personnes qui ne souhaitent pas s’engager en médecine mais qui veulent tout de même en étudier le contenu de manière plus poussée que dans d’autres filières.

Même si pour Grégoire, étudiant en 5e année, la pratique peut représenter un challenge et “nécessite d’être à l’aise manuellement sous peine de grandes difficultés”, c’est souvent cet aspect manuel qui fait le charme du cursus d’Odontologie, ainsi que la prise en charge médicale et globale de la patientèle, comme nous l’explique Virgile : “Certes on regardera les dents mais on regarde aussi les tissus attenants (gencive, muqueuse, langue...), le visage ou tout autre région du corps afin de poser un diagnostic ou de réorienter vers un spécialiste. Le dentiste peut également détecter des cancers !”

Comme toute profession de santé, le contact humain est au cœur de la pratique. Mais selon Luc, étudiant de 4e année, les soins dentaires et les dentistes évoquent une forme de stress toute particulière chez beaucoup de patient•e•s : “Dans notre profession, le stress face au dentiste est omniprésent. La première étape consiste toujours à gagner la confiance du•de la patient•e, à le•la calmer et à lui expliquer tout le déroulement du traitement.”

Aucun des étudiants interrogés ne dit avoir regretté, à un moment ou un autre, ce choix de filière. En moyenne, ils estiment leur épanouissement à 9/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,3/10.

La fourchette salariale la plus large s’étend de 5 000 à 15 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)

Pharmacie

La pharmacie est la deuxième filière la plus choisie en France, après le cursus de Médecine. Elle donne accès au métier de pharmacien et pharmacienne (ou docteur•e en pharmacie) après une formation de 6 à 12 ans selon la spécialisation.

Image récapitulative des données du tableau pour pharma.

Comme toutes les filières MMOPK, la Pharmacie demande du travail et du sérieux, et il est parfois difficile pour certains et certaines de tenir sur la longueur, notamment lorsque les matières sont un peu plus générales (notamment en deuxième année), comme nous l’explique Clément, étudiant en 3e année : “Parfois je me posais des questions sur mon choix puisque les matières restent assez générales en 2e année, heureusement avec le temps elles deviennent plus intéressantes.”

Concernant la charge de travail, tous et toutes s’accordent à dire qu’elle varie en fonction des cycles et des périodes, mais qu’elle reste globalement gérable et permet de suivre des projets personnels ou professionnels en parallèle. D’après Laura, étudiante en 2e année : “La charge de travail est juste suffisante, il n’y a pas trop de travail ni pas assez, c’est assez équilibré pour pouvoir avoir une vie personnelle également épanouie. Durant les semestres, il y a des périodes où le rythme est plus dense et d’autres périodes où le rythme est plus léger.” Clément, notre étudiant en troisième année précise : “La charge de travail est vraiment gérable. Le rythme n'a rien avoir avec la L1. Si on bosse sérieusement quand il faut, alors il n'y a aucun souci.”

L’avantage principal de cette orientation semble cependant résider dans les nombreux domaines professionnels vers lesquels peuvent se diriger les étudiants et étudiantes en pharmacie. Tout comme Clément qui dit avoir été attiré par le “grand nombre de débouchés dans différents domaines qui s'offrent [aux élèves de pharmacie] à l'issue de [leurs] études”, Alexia, étudiante en 5e année, précise : “La pharmacie propose beaucoup de débouchés variés. Il est possible de travailler dans le public, dans le privé, comme titulaire, à l’étranger, de faire de la recherche. C’est cette transversalité qui m’a aiguillée vers pharma.” Attention cependant à bien étudier tous les enjeux et qualités de chaque spécialisation, car elles ne conviennent pas à tous les profils : l’officine est par exemple la seule spécialisation de pharmacie à comporter un contact humain important avec une patientèle.

La pharmacie est également la seule filière qui permette de travailler dans le domaine de la santé mais également activement dans le domaine du commerce (principalement en officine ou en pharmacie industrielle par exemple). Plusieurs organismes offrent en effet la possibilité d’obtenir un diplôme complémentaire dans les domaines gravitant autour du commerce ou du management en parallèle du cursus de pharmacie. De manière générale, les différentes spécialités de pharmacie demandent et permettent d’accéder à beaucoup de certifications complémentaires nécessaires à la pratique spécifique choisie. 

Enfin, un avantage majeur de ce cursus est qu’il permet de commencer à travailler en officine dès la deuxième année. Un point fort pour celles et ceux au profil proactif qui souhaiteraient acquérir de l’expérience le plus tôt possible, mais également garder un job étudiant dans le même domaine que leurs études. 

En moyenne, les personnes interrogées estiment leur épanouissement dans cette filière à 8,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 7,3/10.

La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 3 000 à 15 000€.(5)

Kinésithérapie 

Comme pour la Maïeutique, les études de kiné ne représentent qu’1%(6) des étudiant•e•s admis•e•s en deuxième année en France, et toutes les places ne sont pas pourvues chaque année. Pourtant, de toutes les filières, elle est la mieux notée en termes de santé mentale et d’épanouissement, et c’est également celle pour laquelle les étudiant•e•s interrogé•e•s ont formulé le moins de points négatifs. Cette orientation donne accès au métier de kinésithérapeute après 5 ans d’études au sein d’un IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) ou d’une université (attention, toutes les universités ne proposent pas cette orientation).

Image récapitulative des données du tableau pour kiné.

Plus courtes que le cursus de médecine ou de pharma, les études de kiné proposent de débuter la pratique très tôt dans la formation, avec une charge de travail moins intense que dans d’autres filières : “Les cours sont très concrets. Dès le mois de septembre, c'est 50 % de théorie et 50 % de pratique. J'ai assez de temps pour avoir une vie sociale épanouie, un job étudiant le week-end, pour pratiquer des activités sportives et artistiques, voir ma famille et suivre des formations continues dans le domaine de la kiné en dehors de mon école.” (Lalaina, étudiant en 3e année). Gaëtan, étudiant en troisième année également, précise : “On a quand même un certain nombre de cours à apprendre, mais jamais par cœur et le rythme est parfaitement gérable avec des sports au quotidien et une vie privée.”

Pour Mathieu, kiné du sport spécialisé en rééducation du membre inférieur, le contact humain est très important et représente même 95 % de sa profession. Dans son cabinet, la patientèle est très variée : “Le plus jeune patient a 9 ans et le plus vieux  83 ans !”. Selon lui, un bon kiné doit “aimer aider l'autre, être empathique et aimer faire des recherches pour progresser et être à jour dans sa pratique.” Cela tombe bien, car en France, les kinés ont une obligation de formation tous les 3 ans minimum.(7) C’est d’ailleurs une des filières qui propose le plus d’opportunités de se former tout au long de sa carrière, car la kinésithérapie est un métier en constante évolution. 

Enfin, il est particulièrement conseillé d’avoir une bonne résistance physique car les kinésithérapeutes travaillent principalement debout et fournissent quotidiennement des efforts physiques intenses et répétés.

En moyenne, les étudiants et professionnels interrogés estiment leur épanouissement dans cette filière à 9,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,7/10. 

La fourchette salariale la plus large s’étend de 2 000 à 6 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)

Les conseils de nos étudiant•e•s

“Restez ouvert•e•s aux différentes filières et ne restez pas fermé•e•s sur un seul choix de filière.” (Laura, 2e année de pharmacie)

“Je conseillerais de choisir la filière qui les attire réellement et pas celle que tout le monde veut prendre. Peu importe la filière, ce sont des études qui demandent un réel investissement, du travail et de la rigueur et il est toujours plus simple de s'investir dans quelque chose qui nous passionne. Par ailleurs, il ne faut pas juste rester bloqué•e sur la façon dont les études se déroulent. Certes, ce sont des études plus ou moins longues en fonction de la filière choisie, mais le plus important est d'exercer un métier qui leur plaira pour les 40 années suivantes.” (Albane, 6e année de médecine)

“Demandez-vous pourquoi vous voulez faire ce métier, ce choix et faites-le selon vos envies et votre personnalité, surtout pas en fonction de la pression familiale ou sociale.” (François, Interne en médecine)

Conclusion

Chaque filière MMOPK renferme son lot d’avantages et d’inconvénients, il convient donc de bien se renseigner sur chaque orientation pour être sûr•e d’avoir une vue d’ensemble complète du cursus et des activités du métier. Certaines filières étant victimes d’un manque d’informations disponibles, il est fortement conseillé de se renseigner directement auprès d’étudiant•es ou de professionnel•le•s de santé, notamment en participant à des évènements tels que le Forum des Métiers MMOPK proposé annuellement par formaScience.

Sources et notes

(1) “Filières MMOPK en médecine”, Groupe Réussite, https://groupe-reussite.fr/ressources/cs-prepa-medecine-filieres-mmopk/ (cons. 03.24)

(2) Nom d’emprunt

(3) “Pourquoi faire médecine et devenir médecin ?”, Externat Médecine, https://externat-medecine.fr/pourquoi-devenir-medecin/ (cons. 03.24)

(4) 1 étant “très mauvais impact sur la santé mentale” et 10 étant “très bon impact sur la santé mentale”. Sondage épanouissement et santé mentale mené auprès d’anciens et anciennes élèves de formaScience (médecine = 6, maïeutique = 3, odontologie = 3 , pharmacie = 4 , kinésithérapie = 3)

(5) “Les fillières MMOPK”, Cours Thalès, https://www.cours-thales.fr/prepa-medecine/mmopk (cons. 03.24)

(6) Données pour l’année 2021. Pauline Bluteau, “Réussite en PASS et L.AS : un quart des étudiants intègre les études de santé”, L’Étudiant, 27.01.23,
https://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/reussite-en-pass-et-l-as-un-quart-des-etudiants-integre-les-etudes-de-sante.html#:~:text=Au%20total%2C%208.400%20n%C3%A9obacheliers%20ont,2021%2C%20contre%206.500%20en%202020 (cons. 03.24)

(7) Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes

Parcoursup : comment bien choisir sa mineure en L1.SpS à Strasbourg ?
Infos lycée

Parcoursup : comment bien choisir sa mineure en L1.SpS à Strasbourg ?

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Contexte

Depuis la dernière réforme, les étudiant•e•s en L1.SpS doivent obligatoirement choisir sur Parcoursup, en plus des enseignements liés à la santé, un enseignement parallèle « hors santé » issu d’une autre faculté : c’est ce qu’on appelle la mineure. 

L’objectif est de permettre à l’élève non admis•e en deuxième année de Santé de se réorienter dans le cursus de la mineur choisie, et ce directement en deuxième année (sous conditions).

Souvent présenté à tort comme un « plan B », le choix de la mineure génère quantité de questions et d’angoisses pour l’étudiant•e en passe de débuter ses études de Santé, et c’est pourquoi formaScience propose ce guide détaillé pour bien comprendre les (non-)enjeux qui gravitent autour du choix de la mineure.

Pas moins de 11 mineures au choix

Sur Parcoursup, il existe onze mineures auxquelles postuler, qu’il convient de catégoriser en trois grands groupes :

Les mineures à dominante mathématique :

  • Mathématiques (MAT)
  • Chimie (CHM)
  • Physique (PHY)
  • Plurisciences et Sciences de l’Univers (PLS/STU)

Les mineures à dominante scientifique :

  • Sciences du sport (APS)
  • Sciences de la vie (SDV)
  • Sciences économiques et gestion (SEG)

Les mineures à dominante humaniste :

  • Psychologie (PSY)
  • Droit (DRT)
  • Sciences sociales (SOC)

Les chiffres de Parcoursup passés à la loupe

Pour chacune des mineures présentées ci-dessus, Parcoursup fournit deux valeurs à prendre en compte lors du choix : le taux d’accès et le nombre de places disponibles par filière.

Pour choisir judicieusement sa mineure, il est important de savoir lire et analyser correctement ces données.

Taux d'accès et nombre de place par mineure selon Parcoursup pour l'année 2023/2024 : psycho (taux d'accès = 28% et places = 120), APS (taux d'accès = 39% et places = 120), Sciences sociales (taux d'accès=46% et places=80), Sciences de la vie (taux d'accès=50% et places=400), Chimie (taux d'accès=63% et places= 150), Sciences Eco (taux d'accès=67% et places=120), STU (taux d'accès= 72% et places=40), Maths (taux d'accès=72% et places=120), Plurisciences (taux d'accès=73% et places=80), droit (taux d'accès=76% et places = 80) Physique (taux d'accès= 100% et places=120)

Le taux d’accès reflète la cote de popularité de la mineure : plus le taux d’accès est faible, plus le nombre de demandes est élevé par rapport au nombre de places disponibles. Un taux d’accès faible indique donc un fort intérêt pour cette filière là où un taux d’accès élevé indique qu’une mineure est moins demandée.

Si certaines filières comme Psychologie et Sciences du Sport sont plus populaires auprès des étudiant•es, c’est souvent parce qu’elles sont, pour la majorité des gens, plus compatibles avec les études de santé (elles nécessitent parfois un peu moins d’investissement que d’autres mineures, leur rythme d’évaluation est plutôt léger, etc.). En parallèle, les mineures moins demandées comme Maths ou Physique sont souvent plus denses et conviennent mieux à des étudiant•es ayant déjà des facilités dans ces domaines.

Encadré indiquant: Le taux d’accès est une valeur à titre indicatif, et les matières à taux d’accès faibles peuvent parfaitement correspondre à certains profils. Il est donc très important de faire un choix en fonction de son profil et de ses facilités personnelles.

Un guide pour bien choisir

Encadré indiquant: Pour augmenter les chances d’obtenir une mineure souhaitée, il est conseillé de faire 4 à 5 voeux sur Parcoursup.

Pour choisir correctement sa mineure, il faut les comparer en analysant toutes les informations qui les composent :

1. Bien regarder toutes les matières disponibles en détail

Chaque matière possède des modalités différentes et il est important de bien toutes les prendre en compte pour faire un choix en accord avec son profil et ses envies (si l’on n’aime pas les maths, il est peu probable que l’on s’épanouisse dans une mineure à dominante mathématique). 

Pour faciliter son choix, il est conseillé de s’appuyer sur les données disponibles sur Parcoursup (et dans cet article), comme par exemple les prérequis demandés dans certaines filières, les liens directs ou indirects d’une mineure avec la L1.SpS, les modalités d’admission (certaines mineures sont attribuées uniquement en fonction des relevés de notes, quand d’autres prennent en compte le parcours scolaire dans sa globalité, la lettre de motivation...), etc.

2. Choisir en fonction des prérequis indiqués et des options/spécialités suivies au lycée

Les mineures à dominante mathématique nécessitent d’avoir choisi certaines options et spécialités au lycée et ne sont accessibles qu’aux personnes répondant à ces critères.

Même si les mineures à dominantes scientifique et humaniste ne possèdent pas de prérequis scolaires, elles sont quand même plus adaptées à certains types de profils et il est donc très important de faire son choix en fonction de soi, son caractère, son autonomie, etc.

Lien pour télécharger un document regroupant le descriptif détaillé de chaque mineure.
3. Étudier les modalités et la fréquence des examens

Un autre aspect, propre à chaque parcours et qui ne doit pas être laissé de côté, concerne les modalités d’examen de chaque mineure. Là où les mineures à dominante mathématique sont principalement testées sous forme rédactionnelle, d’autres mineures combinent souvent rédaction et QCM, voire parfois seulement l’un ou l’autre en fonction du parcours choisi. Il est donc conseillé de mettre l’accent sur des mineures dont les modalités d’examen nous correspondent.

La fréquence des examens doit également influencer cette réflexion, car certaines mineures comportent plusieurs examens par mois là où d’autres ne sont testées qu’une ou deux fois par semestre. Là où certaines personnes sont plus à l’aise lorsque la fréquence des évaluations est soutenue et que le rythme de travail est, de ce fait, prédéfini, d’autres préfèreront au contraire pouvoir organiser leur travail et leurs révisions elles-mêmes en prévision d’un gros examen semestriel.

Lien pour télécharger un document regroupant les modalités et fréquences d'évaluation de chaque mineure.

Appréhender les réponses de Parcoursup

Avant toute chose, il est important de comprendre qu’un bon dossier ne garantit pas une réponse positive. Comme expliqué plus haut, certaines mineures reçoivent énormément de candidatures, comparent les dossiers en fonction de critères différents, etc. C’est pourquoi il est conseillé de bien étudier chaque mineure disponible et de faire plusieurs vœux afin de maximiser les chances d’obtenir une mineure satisfaisante.

À la réception des résultats, il est fréquent que les candidat•es patientent plusieurs jours avant de faire un choix définitif, et ce afin de voir si leur choix n°1 leur est accordé. Il ne faut donc pas paniquer à la réception des résultats, car ils vont très probablement changer dans les jours à venir. D’après les chiffres de Parcoursup, il faut attendre en moyenne 10 jours après les résultats pour que la majorité des étudiant•e•s fasse un choix définitif.

Dans le cas où la mineure voulue n’est pas attribuée, il est important de se rappeler que l’objectif principal reste le cursus de santé, et que le choix de la mineure n’a pas une grande influence sur l’avenir professionnel des personnes souhaitant poursuivre un parcours de santé. En effet, la mineure ne sera finalement que le 6e choix d’orientation possible après avoir passé en revue toutes les options MMOP/K.

Pour finir, nous conseillons à tout étudiant•e qui ne se sentirait pas à l’aise dans la mineure qui lui a été attribuée de s’entourer d’organismes pour l’aider à appréhender les notions clés de ce cursus et à organiser son travail, comme c’est le cas chez nous à formaScience !

Une nouvelle ère commence pour formaScience
Actualités de formaScience

Une nouvelle ère commence pour formaScience

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Cher•ère•s membres de la communauté formaScience,

 

Notre équipe est ravie de vous présenter une étape cruciale de son évolution, et nous sommes très fier•ère•s de la partager avec vous aujourd'hui. Au fil des années, formaScience a été synonyme d'excellence dans la préparation aux études de santé, et nous élargissons aujourd’hui notre horizon pour mieux répondre à vos besoins éducatifs et aux défis du monde moderne.

 

MedForma : une nouvelle Identité, la même excellence

Si l’association formaScience existe toujours bel et bien, l’école de préparation aux études de santé formaScience devient quant à elle medForma. Notre équipe pédagogique demeure cependant inchangée, et medForma continuera à vous offrir la même qualité d’enseignement qui a forgé la réputation de formaScience depuis deux décennies.

 

La refonte de notre charte graphique et notre nouvelle identité digitale reflètent maintenant mieux notre engagement envers l'innovation et la modernité, tout en garantissant une expérience numérique améliorée pour nos élèves.

 

D’autres entités naissent au sein de formaScience

Dans une volonté de repenser l’organisation de nos différentes activités afin de vous proposer les meilleures techniques et conditions d’apprentissage, formaScience est maintenant constituée de plusieurs entités telles que medForma présentée plus haut, mais aussi son coffee shop, le medCafé (anciennement Café d’en Haut), ou encore le medCast, notre podcast prévu pour la saison 2024-2025 qui explorera les thématiques passionnantes qui gravitent autour des professions et études de santé.

 

Notre ambition étant de continuer à évoluer pour toujours nous adapter au monde qui nous entoure et aux nouvelles techniques d'enseignement et d'apprentissage, d'autres entités éducatives sont prévues dans les prochaines années. Elles nous permettront de fournir à nos étudiant•e•s un panel complet de ressources évoluant avec le monde actuel.

 

Le blog de medForma

Comme vous l’aurez sûrement remarqué, vous vous trouvez actuellement dans une toute nouvelle section de notre site web : le Blog de medForma ! Ici, nous partagerons les actualités de notre école ainsi que des astuces et conseils méthodologiques, des interviews et bien plus encore.

Il nous tient à cœur de faire du Blog de medForma un espace où vous pouvez vous inspirer, vous informer, et vous connecter avec le monde médical.

 

Notre engagement inébranlable envers la qualité

Enfin, nous tenons à vous assurer que, malgré ces changements d'organisation et d'identité visuelle, les fondements de notre pédagogie ainsi que notre équipe restent intacts, et nous continuerons à vous accueillir dans nos locaux au 2 quai St Thomas à Strasbourg.

 

Nous sommes extrêmement reconnaissant•e•s de votre confiance envers formaScience et, désormais, envers medForma. Nous sommes impatient•e•s de continuer à vous accompagner dans votre parcours éducatif et de contribuer à votre succès.

 

Bienvenue dans cette nouvelle aventure !

 

L’équipe de medForma

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