Fournitures en PASS/LAS/SpS : voilà ce qu'il faut choisir !

Lorsque l'on se lance dans des études de santé, il est essentiel de bien s'équiper pour maximiser son efficacité. Voici un guide complet pour choisir un matériel adapté.
Matériel informatique
a. Ordinateur…
Les avantages de l’ordinateur sont :
- la facilité de rédaction ;
- sa grande puissance et donc sa capacité à accueillir différents logiciels ;
- une meilleure capacité de stockage ;
- son aspect multitâches (possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, etc.).
Les inconvénients de l’ordinateur sont :
- son poids : il est plus lourd à transporter qu’une tablette ;
- c’est un outil moins pratique pour annoter des documents ou des schémas ;
- son autonomie de batterie n’est pas aussi bonne que celle des tablettes.
b. … ou tablette ?
Les avantages de la tablette sont :
- son poids : elle est légère et facile à transporter ;
- la facilité d’annotation des documents ;
- la création de schémas et dessins ;
- peut être couplée avec un clavier pour faciliter la rédaction ;
- la bonne autonomie de sa batterie.
Les inconvénients de la tablette sont :
- sa moins grande puissance comparée à l’ordinateur ;
- elle nécessite souvent des achats supplémentaires d’accessoires (stylet, clavier, souris, etc.).
Un ordinateur portable d’entrée de gamme est estimé entre 300 et 600 €, pouvant monter jusqu’à 3 000 € pour des ordinateurs haut de gamme.
Les premières options de tablette commencent autour de 150 €, mais les tablettes les mieux adaptées aux études (possédant un stylet et plus de puissance) tournent plutôt autour de 400 €. Elles peuvent cependant monter jusqu’à 1 500 € pour des tablettes haut de gamme. Les accessoires varient entre 100 et 300 €.
En conclusion, ce choix dépendra de l'équilibre que chacun•e souhaite trouver entre ces différents aspects, en fonction de ses besoins spécifiques et de son budget.
c. Applications et outils
Quel que soit le choix en matière de matériel informatique, il est crucial de sélectionner des applications et outils efficaces et peu onéreux. Voici quelques suggestions :
- medprof.ai : un assistant PASS/LAS sur whatsapp disponible 7j/7 et 24h/24, conçu et encadré par des profs qualifié•es.
- GoodNotes: une application idéale pour la prise de notes sur tablette.
- Adobe Fresco : parfaite pour dessiner et travailler des schémas, notamment en anatomie.
- Adobe Acrobat : une application d’adobe pour éditer et annoter des PDF sur ordinateur.
- Google Drive : indispensable pour sauvegarder une grande quantité de contenu numérique (prise de note, schémas, etc.) et pour pouvoir les retrouver si le support est abîmé.
Livres
Tous les livres nécessaires sont généralement disponibles à la bibliothèque universitaire, leur achat n’est donc pas indispensable. Il est cependant possible d’en acquérir quelques-uns regroupant les connaissances fondamentales. Voici quelques références incontournables :
- L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine ainsi que ses deux versions à colorier (anatomie et physiologie) pour une autre méthode d’apprentissage.
- Gray’s Anatomy et son recueil de QCM, avec plus de 1 500 questions sur l’anatomie générale.
- Biochimie générale de J.H. Weil, qui regroupe toutes les connaissances fondamentales de biochimie.
- Des molécules aux organismes de J.C. Callen pour des concepts clairs et précis de biologie cellulaire.
- Introduction à l’anatomie d’Olivier Trost et Pierre Trouilloud, avec des explications limpides et des dessins faits à la main.
Il est conseillé de se renseigner auprès de la faculté pour savoir quels sont les livres spécifiquement recommandés.
Papeterie
Un bon matériel de papeterie peut vraiment faire la différence. Voici une liste d’objets utiles qu’il faut avoir à son bureau :
- post-its transparents pour annoter les schémas ;
- ardoises/tableaux blancs effaçables pour s'entraîner à l'infini ;
- feutres effaçables ;
- flashcards pour réviser efficacement ;
- fiches de révision format A5 ;
- un ou plusieurs carnets pour la prise de notes à la main ;
- feutres et crayons colorés pour la réalisation des fiches.
Outils de gestion de planning
Travailler de manière régulière et organisée est crucial, notamment pour maintenir une bonne santé mentale. Pour cela, il est recommandé d'établir un planning hebdomadaire (idéalement le vendredi soir pour la semaine suivante, avec ajustements le dimanche soir). Plusieurs supports existent pour réaliser son planning : agendas papiers, agendas électroniques, semainiers, ou même un tableau blanc personnalisé.
Quelques astuces supplémentaires
- Attention aux stabilos !
Contrairement à la croyance populaire, les stabilos ne sont pas toujours de bons amis : la majorité du cours est importante, et on finit souvent par tout surligner. Mieux vaut produire des fiches synthétiques en utilisant des couleurs plutôt que surligner l’intégralité des cours de la fac.
- Fiches esthétiques
Les belles fiches de révisions répondant aux codes “aesthetic” des réseaux sociaux prennent énormément de temps à réaliser et ne sont en réalité presque jamais produites par des étudiant•es en première année de santé. Pendant cette année, le temps est une denrée précieuse, alors les fiches doivent d’abord être claires et utiles avant d’être belles !
- Casque audio et anti-bruit
Il est possible d’investir dans un casque audio avec une fonctionnalité anti-bruit pour pouvoir travailler et écouter les cours partout dans le calme, notamment pour les personnes passant beaucoup de temps dans les transports.

Vers une nouvelle réforme ?
Le 20 octobre 2025, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi visant à réorganiser la première année de santé. Cette réforme cherche à répondre aux limites du système PASS-LAS-SpS mis en place en 2019, jugé complexe et peu lisible pour les étudiants et leurs parents.
Voici les principaux changements envisagés.
Une voie unique d’accès
La réforme propose la fin du système PASS-LAS-SpS au profit d’une seule licence universitaire.
La première année comporterait majoritairement des enseignements en santé, et toujours une discipline hors santé choisie dans un catalogue restreint qu'aujourd'hui.
L’objectif est double : simplifier et clarifier le parcours d’accès pour les étudiants, tout en réinstaurant une cohérence nationale dans les critères d’admission aux filières médicales.
Un accès expérimental en pharmacie via Parcoursup
Le texte prévoit également que, dans la limite d’un tiers des capacités d’accueil, l’entrée en première année d’études de pharmacie puisse se faire directement via Parcoursup, à titre expérimental. Cela permettrait de diversifier les profils d’étudiants, en s’appuyant sur une sélection au niveau du lycée.
Une première année sur tout le territoire
Pour mieux répartir les futurs professionnels de santé, la proposition de loi prévoit l’organisation d’une première année d’accès aux études de santé dans chaque département.
Elle étend en outre à l’ensemble du territoire l’expérimentation d’options santé dans les lycées situés en zones sous-denses, afin d’encourager les vocations locales.
Rentrée 2027
La réforme doit maintenant être examinée par l’Assemblée nationale. Si elle est adoptée dans les prochains mois, son application pourrait intervenir à partir de la rentrée universitaire 2027.

À savoir avant de se lancer en médecine
Faire médecine, ce n’est pas seulement aimer les sciences ou vouloir aider. C’est accepter un parcours long, avec des périodes de fatigue, de doute, de pression. On commence tôt à l’hôpital, on prend des responsabilités progressivement, on joue une partie de son avenir lors des EDN et ECOS. Mais c’est aussi un chemin qui donne du sens : celui d’apprendre un métier profondément humain.
Les six premières années : un parcours commun et encadré
Généraliste, chirurgien, pédiatre… peu importe la spécialité, tous les étudiants commencent par une première année très sélective : la PASS, la LAS ou parfois la SpS selon les facultés. Ceux qui réussissent accèdent ensuite aux deux années suivantes, encore assez théoriques. On y apprend le fonctionnement du corps, les organes, les maladies, la pharmacologie, et c’est aussi le moment où se posent les bases médicales communes.
Les premiers pas à l’hôpital arrivent généralement en deuxième ou troisième année, sous forme de stages d’observation. On découvre les services, leur organisation, les patients…
Puis, à partir de la quatrième année, on devient externe. À ce stade, on partage son temps entre les cours à la fac et les stages à l’hôpital. On commence à interroger des patients, à réaliser des examens simples, à rédiger des comptes-rendus et à participer à la vie des services. C’est là une vraie immersion dans le quotidien du soin.
Les EDN et les ECOS : l’étape décisive
En octobre de la sixième année arrivent les EDN (épreuves écrites) suivis en mai des ECOS (épreuves pratiques).
Les EDN testent les connaissances et la façon de raisonner face à des situations médicales. Les ECOS, eux, sont des mises en situation : on joue une consultation avec un patient simulé, on doit poser les bonnes questions, examiner, expliquer, parfois rassurer.
Ces deux examens donnent un classement national. Et ce classement détermine deux éléments essentiels : la spécialité que l’on pourra exercer et la ville dans laquelle on effectuera la suite de sa formation. C’est pourquoi cette période est souvent l’une des plus stressantes des études.
L’internat : apprendre le métier, vraiment
Après les résultats, chaque étudiant choisit sa spécialité et sa ville. C’est l’entrée dans l’internat. À ce moment-là, on devient médecin en formation, salarié de l’hôpital. On soigne vraiment, on prend des décisions, on fait des gardes, mais toujours sous la supervision de médecins plus expérimentés.
L’internat dure entre quatre et six ans selon la spécialité. Il se termine par la rédaction d’une thèse. Une fois soutenue, on obtient officiellement le titre de docteur en médecine.
Ce que disent les étudiants
Au-delà des chiffres et des étapes, ce sont souvent les témoignages d’étudiants qui permettent de comprendre la réalité du parcours. Beaucoup racontent le choc de la première garde, le stress des EDN, mais aussi l’annonce d'un diagnostic ou le fait de rassurer un patient.

Dans les témoignages, on découvre que chacun vit ses études différemment : certains trouvent leur équilibre rapidement, d’autres doutent, beaucoup s’accrochent grâce à leur passion ou à leur équipe de stage. Ces récits permettent de réaliser que médecine n’est pas seulement un cursus, mais une expérience profondément humaine, partagée par des milliers d’étudiants chaque année.
Ces témoignages sont à écouter dans le medCast.
À retrouver sur Spotify, Apple Podcast ou sur YouTube.

Adopter des routines efficaces pour réussir les études de santé
Adopter des routines efficaces pour réussir les études de santé
En première année de santé, une bonne méthodologie est essentielle. L’équipe pédagogique de medForma a mis en place un système de planification hebdomadaire pour aider les étudiant·e·s à structurer leur emploi du temps de manière réaliste et efficace. Les routines du vendredi et du dimanche sont des moments clés de cette planification, où les élèves prennent du recul et organisent la semaine à venir.
Prendre du recul et anticiper
La routine du vendredi consiste à prendre du recul sur la semaine écoulée, faire le point sur les cours qui n’ont pas encore été travaillés ou qui ont posé des difficultés et organiser le travail du week-end en conséquence. Cela permet de prioriser les tâches et de se mettre à jour.
La routine du dimanche soir a pour objectif d’organiser la semaine à venir, de planifier et donc préparer les TDs ou encore de programmer la colle et le créneau de remédiation. C’est aussi le moment de vérifier les informations de la faculté, telles que les horaires, les modifications éventuelles du planning ou les nouveaux devoirs. Ainsi l'étudiant·e, peut débuter la semaine suivante sans stress et avec une vision claire des objectifs.
L’importance de la régularité
Comme le souligne Cécile Tritschler, enseignante en physique et directrice de formaScience : “La régularité dans la planification hebdomadaire est un facteur clé de succès. Lorsqu'on a une routine bien installée, les tâches deviennent plus gérables, et les semaines passent plus sereinement.” Ainsi, plus l’élève sera régulier·ère dans son organisation, moins il·elle se sentira perdu·e ou submergé·e par la charge de travail. Cela permet de prendre de bonnes habitudes non seulement pour la première année de santé mais également pour la suite du cursus.