Métiers de la santé : tout savoir sur chaque filière MMOPK
Au cours de leur première année d’études de santé, les étudiants et étudiantes doivent sélectionner une orientation vers l’une des cinq filières MMOPK : Médecine, Maïeutique (sage-femme), Odontologie (dentaire), Pharmacie et Kinésithérapie. Si la plupart ont déjà une idée de leur orientation, d’autres hésitent face aux différents choix, et changent parfois d’avis au dernier moment.
Cet article, basé sur la partage d’expérience d’anciens et anciennes élèves de formaScience, offre une vision globale des spécificités de chaque filière MMOPK. Il aborde des aspects tels que le rythme de travail, le niveau d'épanouissement, l'impact sur la santé mentale, le salaire, ainsi que les avantages et contraintes inhérentes à chacune des 5 filières.
Médecine
Superstar parmi les études de santé, médecine est la filière MMOPK la plus choisie en France, notamment car elle propose le plus de places (60 %(1) des places MMOPK en moyenne). Pourtant, les mythes et légendes urbaines sont nombreuses autour de ce cursus souvent dépeint comme l’orientation de tous les dangers. Si les études de médecine, denses et longues, semblent être en tête dans la course à la filière la plus dure, elles sont en réalité suivies de près par toutes les autres filières de santé qui, même si elles sont parfois plus courtes, s’avèrent être tout aussi intenses.
Mais alors qu’en est-il est réalité ? Pour Matéo, étudiant en 4e année, la clé de la réussite se cache dans la régularité : “On peut avoir entre 1 000 et 3 000 pages (à étudier, NDLR) par semestre en fonction des années. Mais au 1er cycle c’est tout à fait envisageable en ayant un rythme de travail correct sur le semestre. La clé c'est d'être régulier•ère.” Comme pour toutes les autres filières MMOPK, le cursus de médecine est très dense et demande une certaine capacité d’adaptation. À ce sujet, Matéo précise : “Concernant le 2e cycle, c'est une autre histoire [...] le rythme et le stress sont totalement différents, le mode de vie aussi : 2 mois de cours et 2 mois de stage alternés. Mais là on est dans la vraie médecine et on voit des patient•e•s, on apprend réellement à les soigner.”
La plupart des personnes interrogées disent avoir regretté leur choix à un moment donné, notamment à cause de la qualité de vie que semblent offrir les autres filières de santé : “Parfois c’est difficile de voir les gens à côté mener leur vie avec un max de temps par rapport à nous, et réussir à faire plein de chose à côté et réaliser leur projet.” (Emma(2), Interne)
Ce n’est cependant pas un hasard si Médecine reste le cursus le plus choisi. C’est tout d’abord la filière la plus validée socialement : “Décrocher le titre de docteur en médecine est une preuve de réussite professionnelle que certaines personnes ont pour objectif afin d'obtenir de la reconnaissance sociale.”(3), mais c’est également une filière très complète. En effet, elle propose un grand nombre de spécialités et la pratique apparaît tôt dans les études : “Lorsqu’on devient externe (dès la 3e année, NDLR) on a enfin un vrai rôle à l'hôpital. C'est plutôt agréable de pouvoir mettre en pratique ses connaissances après 3 ans de théorie. On apprend aussi des choses super intéressantes, ce sont des études challengeantes et stimulantes.” (Albane, étudiante en 6e année)
Peu importe la spécialité choisie, les métiers de la médecine offrent un contact humain important, qu’il s’agisse de contact avec la patientèle ou avec d’autres professionnel•le•s de santé, ainsi que de nombreuses opportunités pour continuer à se former au fil du temps.
En moyenne, les personnes interrogées pour cette filière estiment leur épanouissement à 7,3/10, et l’impact de leurs études sur leur santé mentale comme étant moyen (5,2/10)(4). Selon notre sondage, c’est le cursus le plus représenté mais possédant les notes les plus basses en termes d’épanouissement et de santé mentale.
La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 4 000 à 15 000 € mensuels pour les généralistes et de 5 000 à 25 000 € mensuels pour les spécialistes.(5)
Maïeutique
La maïeutique représente la partie de l’obstétrique spécialisée dans la grossesse et l’accouchement. Cette filière ouvre la porte vers la profession de sage-femme, qui, dès la rentrée 2024, nécessitera 6 ans d’études au total.
En 2021, seul 1%(6) des étudiants et étudiantes de santé ont choisi cette filière à l’issue de la première année. Ceci peut tout d’abord s’expliquer par la faible rémunération des sage-femmes comparée aux autres filières MMOPK, mais également par le manque d’informations disponibles au sujet de cette formation. Il est parfois difficile de se faire une idée du parcours de maïeutique, comme ce fut le cas pour Lou-Anne, étudiante en 3e année : “J’ai eu beaucoup de mal à me renseigner (internet, connaissances) sur les études de maïeutique, c’est la rencontre avec des étudiantes qui m’a aidée dans mon choix.”
Comme pour les autres métiers de la santé, le manque de moyens, le nombre d’heures supplémentaires, la fatigue physique et la fatigue émotionnelle sont récurrentes. Selon Lucile, sage-femme hospitalière, les principaux inconvénients du métier de sage-femme sont “le travail de jour, de nuit, le weekend et les gardes avec une importante charge de travail.”
Malgré tout, la maïeutique reste un cursus avec de nombreux avantages. Pour Lou-Anne, notre étudiante de 3e année, la profession de sage-femme est avant tout très variée : “J’ai choisi les études de sage-femme pour plusieurs raisons : l’accomplissement professionnel, la possibilité de travailler en hôpital ou en libéral, la diversité du métier (salle de naissance, pma, ivg, écho, consultation…), l’aspect à la fois médical et très humain et pour finir l’investissement auprès des femmes.”
Ce cursus propose également des spécialisations et diplômes complémentaires dans plusieurs filières comme par exemple l’échographie, la gynécologie, la sexologie, l’acupuncture, ainsi qu’un contact important avec nombre d’autres spécialistes de santé afin d’assurer le meilleur suivi possible à la patientèle.
Comme pour les autres orientations MMOPK, le rythme de travail en études de maïeutique peut être très dense selon les périodes. Cette filière propose aussi une grande quantité de formations pratiques, notamment lors du second cycle d’études.
Aucune des étudiantes interrogées ne dit avoir déjà regretté son choix de filière, et elles ont en moyenne évalué leur épanouissement dans leurs études à 8/10, et l’impact de ces dernières sur leur santé mentale à 6,3/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 1 800 à 2 300 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Odontologie
La filière d’Odontologie permet à celles et ceux qui la choisissent de devenir chirurgiens et chirurgiennes dentistes ou orthodontistes. Elle peut être effectuée en cycle court (6 ans d’études) ou en cycle long (entre 9 et 10 ans d’études) pour accéder ensuite à d’autres spécialisations. Selon les années, l’Odontologie est le cursus le plus demandé en France, devant Médecine, et toutes les places disponibles pour cette filière sont pourvues chaque année !
Comme pour la Maïeutique, ce parcours est souvent méconnu et victime d’un manque d’informations sur la pratique réelle : “Je ne pensais pas que la formation en dentaire était aussi riche et diversifiée : avant de rentrer en 2e année, je ne connaissais que les actes "classiques" du dentiste et pas toutes les spécialités.” (Virgile, étudiant en 3e année)
Dans sa globalité, la formation dentaire est très complète et propose de commencer la pratique et les manipulations dès la deuxième année ! “Ensuite, tout au long de la formation, on apprend beaucoup de choses en lien avec les études de médecine. Même si ce n'est pas aussi poussé, cette filière aborde énormément de thématiques enseignées en médecine.” (Virgile, 3e année). C’est donc un choix intéressant pour les personnes qui ne souhaitent pas s’engager en médecine mais qui veulent tout de même en étudier le contenu de manière plus poussée que dans d’autres filières.
Même si pour Grégoire, étudiant en 5e année, la pratique peut représenter un challenge et “nécessite d’être à l’aise manuellement sous peine de grandes difficultés”, c’est souvent cet aspect manuel qui fait le charme du cursus d’Odontologie, ainsi que la prise en charge médicale et globale de la patientèle, comme nous l’explique Virgile : “Certes on regardera les dents mais on regarde aussi les tissus attenants (gencive, muqueuse, langue...), le visage ou tout autre région du corps afin de poser un diagnostic ou de réorienter vers un spécialiste. Le dentiste peut également détecter des cancers !”
Comme toute profession de santé, le contact humain est au cœur de la pratique. Mais selon Luc, étudiant de 4e année, les soins dentaires et les dentistes évoquent une forme de stress toute particulière chez beaucoup de patient•e•s : “Dans notre profession, le stress face au dentiste est omniprésent. La première étape consiste toujours à gagner la confiance du•de la patient•e, à le•la calmer et à lui expliquer tout le déroulement du traitement.”
Aucun des étudiants interrogés ne dit avoir regretté, à un moment ou un autre, ce choix de filière. En moyenne, ils estiment leur épanouissement à 9/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,3/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 5 000 à 15 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Pharmacie
La pharmacie est la deuxième filière la plus choisie en France, après le cursus de Médecine. Elle donne accès au métier de pharmacien et pharmacienne (ou docteur•e en pharmacie) après une formation de 6 à 12 ans selon la spécialisation.
Comme toutes les filières MMOPK, la Pharmacie demande du travail et du sérieux, et il est parfois difficile pour certains et certaines de tenir sur la longueur, notamment lorsque les matières sont un peu plus générales (notamment en deuxième année), comme nous l’explique Clément, étudiant en 3e année : “Parfois je me posais des questions sur mon choix puisque les matières restent assez générales en 2e année, heureusement avec le temps elles deviennent plus intéressantes.”
Concernant la charge de travail, tous et toutes s’accordent à dire qu’elle varie en fonction des cycles et des périodes, mais qu’elle reste globalement gérable et permet de suivre des projets personnels ou professionnels en parallèle. D’après Laura, étudiante en 2e année : “La charge de travail est juste suffisante, il n’y a pas trop de travail ni pas assez, c’est assez équilibré pour pouvoir avoir une vie personnelle également épanouie. Durant les semestres, il y a des périodes où le rythme est plus dense et d’autres périodes où le rythme est plus léger.” Clément, notre étudiant en troisième année précise : “La charge de travail est vraiment gérable. Le rythme n'a rien avoir avec la L1. Si on bosse sérieusement quand il faut, alors il n'y a aucun souci.”
L’avantage principal de cette orientation semble cependant résider dans les nombreux domaines professionnels vers lesquels peuvent se diriger les étudiants et étudiantes en pharmacie. Tout comme Clément qui dit avoir été attiré par le “grand nombre de débouchés dans différents domaines qui s'offrent [aux élèves de pharmacie] à l'issue de [leurs] études”, Alexia, étudiante en 5e année, précise : “La pharmacie propose beaucoup de débouchés variés. Il est possible de travailler dans le public, dans le privé, comme titulaire, à l’étranger, de faire de la recherche. C’est cette transversalité qui m’a aiguillée vers pharma.” Attention cependant à bien étudier tous les enjeux et qualités de chaque spécialisation, car elles ne conviennent pas à tous les profils : l’officine est par exemple la seule spécialisation de pharmacie à comporter un contact humain important avec une patientèle.
La pharmacie est également la seule filière qui permette de travailler dans le domaine de la santé mais également activement dans le domaine du commerce (principalement en officine ou en pharmacie industrielle par exemple). Plusieurs organismes offrent en effet la possibilité d’obtenir un diplôme complémentaire dans les domaines gravitant autour du commerce ou du management en parallèle du cursus de pharmacie. De manière générale, les différentes spécialités de pharmacie demandent et permettent d’accéder à beaucoup de certifications complémentaires nécessaires à la pratique spécifique choisie.
Enfin, un avantage majeur de ce cursus est qu’il permet de commencer à travailler en officine dès la deuxième année. Un point fort pour celles et ceux au profil proactif qui souhaiteraient acquérir de l’expérience le plus tôt possible, mais également garder un job étudiant dans le même domaine que leurs études.
En moyenne, les personnes interrogées estiment leur épanouissement dans cette filière à 8,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 7,3/10.
La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 3 000 à 15 000€.(5)
Kinésithérapie
Comme pour la Maïeutique, les études de kiné ne représentent qu’1%(6) des étudiant•e•s admis•e•s en deuxième année en France, et toutes les places ne sont pas pourvues chaque année. Pourtant, de toutes les filières, elle est la mieux notée en termes de santé mentale et d’épanouissement, et c’est également celle pour laquelle les étudiant•e•s interrogé•e•s ont formulé le moins de points négatifs. Cette orientation donne accès au métier de kinésithérapeute après 5 ans d’études au sein d’un IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) ou d’une université (attention, toutes les universités ne proposent pas cette orientation).
Plus courtes que le cursus de médecine ou de pharma, les études de kiné proposent de débuter la pratique très tôt dans la formation, avec une charge de travail moins intense que dans d’autres filières : “Les cours sont très concrets. Dès le mois de septembre, c'est 50 % de théorie et 50 % de pratique. J'ai assez de temps pour avoir une vie sociale épanouie, un job étudiant le week-end, pour pratiquer des activités sportives et artistiques, voir ma famille et suivre des formations continues dans le domaine de la kiné en dehors de mon école.” (Lalaina, étudiant en 3e année). Gaëtan, étudiant en troisième année également, précise : “On a quand même un certain nombre de cours à apprendre, mais jamais par cœur et le rythme est parfaitement gérable avec des sports au quotidien et une vie privée.”
Pour Mathieu, kiné du sport spécialisé en rééducation du membre inférieur, le contact humain est très important et représente même 95 % de sa profession. Dans son cabinet, la patientèle est très variée : “Le plus jeune patient a 9 ans et le plus vieux 83 ans !”. Selon lui, un bon kiné doit “aimer aider l'autre, être empathique et aimer faire des recherches pour progresser et être à jour dans sa pratique.” Cela tombe bien, car en France, les kinés ont une obligation de formation tous les 3 ans minimum.(7) C’est d’ailleurs une des filières qui propose le plus d’opportunités de se former tout au long de sa carrière, car la kinésithérapie est un métier en constante évolution.
Enfin, il est particulièrement conseillé d’avoir une bonne résistance physique car les kinésithérapeutes travaillent principalement debout et fournissent quotidiennement des efforts physiques intenses et répétés.
En moyenne, les étudiants et professionnels interrogés estiment leur épanouissement dans cette filière à 9,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,7/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 2 000 à 6 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Les conseils de nos étudiant•e•s
“Restez ouvert•e•s aux différentes filières et ne restez pas fermé•e•s sur un seul choix de filière.” (Laura, 2e année de pharmacie)
“Je conseillerais de choisir la filière qui les attire réellement et pas celle que tout le monde veut prendre. Peu importe la filière, ce sont des études qui demandent un réel investissement, du travail et de la rigueur et il est toujours plus simple de s'investir dans quelque chose qui nous passionne. Par ailleurs, il ne faut pas juste rester bloqué•e sur la façon dont les études se déroulent. Certes, ce sont des études plus ou moins longues en fonction de la filière choisie, mais le plus important est d'exercer un métier qui leur plaira pour les 40 années suivantes.” (Albane, 6e année de médecine)
“Demandez-vous pourquoi vous voulez faire ce métier, ce choix et faites-le selon vos envies et votre personnalité, surtout pas en fonction de la pression familiale ou sociale.” (François, Interne en médecine)
Conclusion
Chaque filière MMOPK renferme son lot d’avantages et d’inconvénients, il convient donc de bien se renseigner sur chaque orientation pour être sûr•e d’avoir une vue d’ensemble complète du cursus et des activités du métier. Certaines filières étant victimes d’un manque d’informations disponibles, il est fortement conseillé de se renseigner directement auprès d’étudiant•e•s ou de professionnel•le•s de santé, notamment en participant à des évènements tels que le Forum des Métiers MMOPK proposé annuellement par formaScience.
Sources et notes
(1) “Filières MMOPK en médecine”, Groupe Réussite, https://groupe-reussite.fr/ressources/cs-prepa-medecine-filieres-mmopk/ (cons. 03.24)
(2) Nom d’emprunt
(3) “Pourquoi faire médecine et devenir médecin ?”, Externat Médecine, https://externat-medecine.fr/pourquoi-devenir-medecin/ (cons. 03.24)
(4) 1 étant “très mauvais impact sur la santé mentale” et 10 étant “très bon impact sur la santé mentale”. Sondage épanouissement et santé mentale mené auprès d’anciens et anciennes élèves de formaScience (médecine = 6, maïeutique = 3, odontologie = 3 , pharmacie = 4 , kinésithérapie = 3)
(5) “Les fillières MMOPK”, Cours Thalès, https://www.cours-thales.fr/prepa-medecine/mmopk (cons. 03.24)
(6) Données pour l’année 2021. Pauline Bluteau, “Réussite en PASS et L.AS : un quart des étudiants intègre les études de santé”, L’Étudiant, 27.01.23,
https://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/reussite-en-pass-et-l-as-un-quart-des-etudiants-integre-les-etudes-de-sante.html#:~:text=Au%20total%2C%208.400%20n%C3%A9obacheliers%20ont,2021%2C%20contre%206.500%20en%202020 (cons. 03.24)
(7) Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes
Adopter des routines efficaces pour réussir les études de santé
Adopter des routines efficaces pour réussir les études de santé
En première année de santé, une bonne méthodologie est essentielle. L’équipe pédagogique de medForma a mis en place un système de planification hebdomadaire pour aider les étudiant·e·s à structurer leur emploi du temps de manière réaliste et efficace. Les routines du vendredi et du dimanche sont des moments clés de cette planification, où les élèves prennent du recul et organisent la semaine à venir.
Prendre du recul et anticiper
La routine du vendredi consiste à prendre du recul sur la semaine écoulée, faire le point sur les cours qui n’ont pas encore été travaillés ou qui ont posé des difficultés et organiser le travail du week-end en conséquence. Cela permet de prioriser les tâches et de se mettre à jour.
La routine du dimanche soir a pour objectif d’organiser la semaine à venir, de planifier et donc préparer les TDs ou encore de programmer la colle et le créneau de remédiation. C’est aussi le moment de vérifier les informations de la faculté, telles que les horaires, les modifications éventuelles du planning ou les nouveaux devoirs. Ainsi l'étudiant·e, peut débuter la semaine suivante sans stress et avec une vision claire des objectifs.
L’importance de la régularité
Comme le souligne Cécile Tritschler, enseignante en physique et directrice de formaScience : “La régularité dans la planification hebdomadaire est un facteur clé de succès. Lorsqu'on a une routine bien installée, les tâches deviennent plus gérables, et les semaines passent plus sereinement.” Ainsi, plus l’élève sera régulier·ère dans son organisation, moins il·elle se sentira perdu·e ou submergé·e par la charge de travail. Cela permet de prendre de bonnes habitudes non seulement pour la première année de santé mais également pour la suite du cursus.
L1.SpS vs PASS/LAS : Comparatif des parcours pour accéder aux filières MMOPK
Depuis la réforme des études de santé, différents parcours permettant aux étudiant·e·s de se préparer aux concours MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie). Cependant, selon les universités, la structure et les appellations de ces formations varient. À Strasbourg, par exemple, les étudiant·e·s suivent un parcours particulier : la L1 Sciences pour la Santé (SpS). Alors, quelle est la différence entre la L1.SpS et la PASS ou la LAS plus largement présentes au niveau national ?
1. PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé)
Le PASS est une première année spécialisée qui combine des matières de santé avec une option de réorientation vers une autre discipline.
- Majeure : Matières liées à la santé comme l’anatomie, la biologie, la chimie, la physique, etc. Ces matières représentent environ 80 % du volume global des cours.
- Mineure : Discipline au choix (droit, psychologie, économie, etc.), ce qui lui permet de se réorienter en cas d’échec au concours santé. L’étudiant.e consacre à peu près 20 % de son temps aux matières de sa mineure.
2. LAS (Licence avec Accès Santé)
La LAS est un parcours hybride où l’étudiant·e suit une licence classique dans le domaine de son choix (psychologie, droit, sport...) tout en ayant des cours de santé en mineure.
- Majeure : Matières de la discipline non-santé choisie comme psychologie, droit ou sport. Cela représente environ 80 % de son volume horaire global de cours.
- Mineure : Matières liées à la santé comme l’anatomie, la biologie, la chimie, la physique, etc. L’étudiant.e consacre seulement 20 % de son temps à cette mineure santé.
Dans les deux cas, l’année doit être validée pour accéder au concours MMOPK. Parmi celles et ceux qui ont validé leur année, seul.es les étudiant.es ayant les meilleures notes se verront proposer une place en deuxième année de l’une des cinq filières de santé. En cas d’échec au concours mais validation de l’année, il leur sera possible de poursuivre dans la licence choisie (la majeure pour LAS et la mineure pour PASS) et retenter le concours en deuxième ou troisième année, offrant ainsi deux chances.
3. L1 SpS (sciences pour la santé) : la spécificité de Strasbourg
La L1.SpS est un parcours proposé à Strasbourg et dans quelques autres facultés à travers la France. Il prépare également au concours MMOPK et est composé de trois blocs :
- Bloc Santé : Cours fondamentaux en biochimie, chimie, physique, biologie et anatomie, tous orientés vers la santé. Ce bloc fait partie de ce qu’on appelle le tronc commun.
- Bloc Transversal : Cours de méthodologie universitaire, sciences humaines et sociales et une langue vivante, ainsi qu'un projet professionnel personnalisé. Ce bloc fait également partie de ce qu’on appelle le tronc commun.
- Bloc Disciplinaire : Matière choisie sur Parcoursup parmi 11 parcours proposés, tels que la psychologie, le droit ou les sciences économiques.
Pour accéder au concours MMOPK, l’étudiant.e doit obtenir une moyenne supérieure à 10/20 entre les 3 blocs mais sous condition que le bloc santé soit validé sans compensation avec les 2 autres blocs. Un interclassement sera ensuite établi uniquement sur la base des notes du bloc santé et du bloc transversal. Seul.e.s les étudiant.e.s ayant obtenu les meilleures notes se verront proposer une place en deuxième année de l’une des cinq filières de santé.
En cas d’échec au concours, l’étudiant·e peut se réorienter en L2.SpS, à condition de valider l’année avec une moyenne de 10/20. Ceci lui laisse une seconde chance de repasser le concours.
La réussite au concours MMOPK est ici un un vrai jeu d’équilibriste car il faut avoir d’excellentes notes en bloc santé et en bloc transversal tout en gardant le bloc disciplinaire sous contrôle.
Récapitulatif
Fournitures en PASS/LAS/SpS : voilà ce qu'il faut choisir !
Lorsque l'on se lance dans des études de santé, il est essentiel de bien s'équiper pour maximiser son efficacité. Voici un guide complet pour choisir un matériel adapté.
Matériel informatique
a. Ordinateur…
Les avantages de l’ordinateur sont :
- la facilité de rédaction ;
- sa grande puissance et donc sa capacité à accueillir différents logiciels ;
- une meilleure capacité de stockage ;
- son aspect multitâches (possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, etc.).
Les inconvénients de l’ordinateur sont :
- son poids : il est plus lourd à transporter qu’une tablette ;
- c’est un outil moins pratique pour annoter des documents ou des schémas ;
- son autonomie de batterie n’est pas aussi bonne que celle des tablettes.
b. … ou tablette ?
Les avantages de la tablette sont :
- son poids : elle est légère et facile à transporter ;
- la facilité d’annotation des documents ;
- la création de schémas et dessins ;
- peut être couplée avec un clavier pour faciliter la rédaction ;
- la bonne autonomie de sa batterie.
Les inconvénients de la tablette sont :
- sa moins grande puissance comparée à l’ordinateur ;
- elle nécessite souvent des achats supplémentaires d’accessoires (stylet, clavier, souris, etc.).
Un ordinateur portable d’entrée de gamme est estimé entre 300 et 600 €, pouvant monter jusqu’à 3 000 € pour des ordinateurs haut de gamme.
Les premières options de tablette commencent autour de 150 €, mais les tablettes les mieux adaptées aux études (possédant un stylet et plus de puissance) tournent plutôt autour de 400 €. Elles peuvent cependant monter jusqu’à 1 500 € pour des tablettes haut de gamme. Les accessoires varient entre 100 et 300 €.
En conclusion, ce choix dépendra de l'équilibre que chacun•e souhaite trouver entre ces différents aspects, en fonction de ses besoins spécifiques et de son budget.
c. Applications et outils
Quel que soit le choix en matière de matériel informatique, il est crucial de sélectionner des applications et outils efficaces et peu onéreux. Voici quelques suggestions :
- medprof.ai : un assistant PASS/LAS sur whatsapp disponible 7j/7 et 24h/24, conçu et encadré par des profs qualifié•es.
- GoodNotes: une application idéale pour la prise de notes sur tablette.
- Adobe Fresco : parfaite pour dessiner et travailler des schémas, notamment en anatomie.
- Adobe Acrobat : une application d’adobe pour éditer et annoter des PDF sur ordinateur.
- Google Drive : indispensable pour sauvegarder une grande quantité de contenu numérique (prise de note, schémas, etc.) et pour pouvoir les retrouver si le support est abîmé.
Livres
Tous les livres nécessaires sont généralement disponibles à la bibliothèque universitaire, leur achat n’est donc pas indispensable. Il est cependant possible d’en acquérir quelques-uns regroupant les connaissances fondamentales. Voici quelques références incontournables :
- L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine ainsi que ses deux versions à colorier (anatomie et physiologie) pour une autre méthode d’apprentissage.
- Gray’s Anatomy et son recueil de QCM, avec plus de 1 500 questions sur l’anatomie générale.
- Biochimie générale de J.H. Weil, qui regroupe toutes les connaissances fondamentales de biochimie.
- Des molécules aux organismes de J.C. Callen pour des concepts clairs et précis de biologie cellulaire.
- Introduction à l’anatomie d’Olivier Trost et Pierre Trouilloud, avec des explications limpides et des dessins faits à la main.
Il est conseillé de se renseigner auprès de la faculté pour savoir quels sont les livres spécifiquement recommandés.
Papeterie
Un bon matériel de papeterie peut vraiment faire la différence. Voici une liste d’objets utiles qu’il faut avoir à son bureau :
- post-its transparents pour annoter les schémas ;
- ardoises/tableaux blancs effaçables pour s'entraîner à l'infini ;
- feutres effaçables ;
- flashcards pour réviser efficacement ;
- fiches de révision format A5 ;
- un ou plusieurs carnets pour la prise de notes à la main ;
- feutres et crayons colorés pour la réalisation des fiches.
Outils de gestion de planning
Travailler de manière régulière et organisée est crucial, notamment pour maintenir une bonne santé mentale. Pour cela, il est recommandé d'établir un planning hebdomadaire (idéalement le vendredi soir pour la semaine suivante, avec ajustements le dimanche soir). Plusieurs supports existent pour réaliser son planning : agendas papiers, agendas électroniques, semainiers, ou même un tableau blanc personnalisé.
Quelques astuces supplémentaires
- Attention aux stabilos !
Contrairement à la croyance populaire, les stabilos ne sont pas toujours de bons amis : la majorité du cours est importante, et on finit souvent par tout surligner. Mieux vaut produire des fiches synthétiques en utilisant des couleurs plutôt que surligner l’intégralité des cours de la fac.
- Fiches esthétiques
Les belles fiches de révisions répondant aux codes “aesthetic” des réseaux sociaux prennent énormément de temps à réaliser et ne sont en réalité presque jamais produites par des étudiant•es en première année de santé. Pendant cette année, le temps est une denrée précieuse, alors les fiches doivent d’abord être claires et utiles avant d’être belles !
- Casque audio et anti-bruit
Il est possible d’investir dans un casque audio avec une fonctionnalité anti-bruit pour pouvoir travailler et écouter les cours partout dans le calme, notamment pour les personnes passant beaucoup de temps dans les transports.